Un printemps de rêve ?

Un printemps de rêve ?

22 mars 2021 36 Par Romain P

Si souvent décrié voire moqué, le championnat de France nous offre cette année un épilogue à couper le souffle. Une certitude : les quatre premiers sont connus, oui mais dans quel ordre ?

Bien malin qui pourrait à l’aube de cette trêve internationale miser une fortune sur l’un ou l’autre. Certes Paris a l’expérience et les individualités, mais la Ligue des Champions use les organismes et le psychique, Lille le mériterait assurément mais attention à la fameuse peur de gagner, Lyon est tributaire de ses meneurs (Depay, Aouar) quant à l’AS Monaco…et bien disons…qu’elle n’a rien à perdre ou tout à gagner…

Même le plus optimiste de ses supporters n’aurait oser croire à ce classement en début de saison, mais la réalité du terrain parle, et si le printemps ressemble à l’hiver, le club à la diagonale ne sera pas loin d’un véritable exploit sportif, exploit qui remettra dans la lumière une institution bien souvent (trop ?) laissée de côté par les médias nationaux mais si fièrement soutenue par ses supporters présents aux quatre coins de l’Hexagone.

L’AS Monaco renaît de ses cendres en s’appuyant sur une colonne vertébrale solide, sur le terrain et en dehors.

Un vice-président (Petrov) un directeur sportif (Mitchell) et un coach (Kovac) en parfaite harmonie, un effectif soudé et complémentaire il n’en fallait pas plus, mais c’est déjà beaucoup, pour tutoyer de nouveau les sommets de cette si surprenante Ligue 1.

Impossible de ne pas s’arrêter un instant sur LA pièce essentielle du puzzle : Niko Kovac. Arrivé sur la pointe des pieds en remplacement de l’espagnol Moreno, Kovac a immédiatement réclamé du temps, ça tombe bien la direction lui en laisse. Oui il réclame : du sérieux, de l’investissement à ses joueurs, il est dur, travailleur acharné, mais incroyablement humain. Les témoignages descendant de La Turbie sont unanimes, les accolades, les discussions entre quatre yeux se succèdent entre coach Niko, son staff et les joueurs, et ça plait. Cela ne l’empêche pas d’être attentif à tout, il guette le moindre relâchement, allez donc demander à l’effectif comment étaient les deux séances d’entrainement qui ont suivi la victoire à Paris…Terrible ; pour bien rappeler que rien n’est jamais acquis.

Les joueurs adhèrent pour le moment, il n’y a pas de raison pour que cela s’arrête, pas de suite en tout cas. Dans une dizaine de jours, lorsque les internationaux auront fini leurs devoirs de printemps, le championnat de France rependra et livrera son verdict, Il reste 8 matchs, 8 matchs pour voir l’ordre du quarté, un sprint où il faudra être prêt physiquement, techniquement, tactiquement, cérébralement. Nul doute que sur les terrains de la Turbie, les séances de travail seront à la hauteur de l’enjeu, le staff aussi, les joueurs aussi. Être dans cette position est déjà une satisfaction, finir quatrième une récompense, mais si par bonheur le podium était atteint, les superlatifs manqueraient assurément.

A l’impossible nul n’est tenu, alors accrochons nous, rêvons à un printemps…de rêve.

Photo : Pascal Della Zuana – Icon Sport