Interview Express : Place aux rédacteurs

Interview Express : Place aux rédacteurs

20 juin 2023 39 Par Christopher T

Après notre série d’interviews de nos supporters partout en France, nous profitons de cette fin de saison pour vous faire découvrir tous les membres actifs qui agissent au quotidien pour faire vivre notre site. Aujourd’hui nous partons à la rencontre de Geoffroy.

– Parles nous un peu de toi, depuis quand supportes-tu Monaco ? Qu’est ce qui t’a fait aimer le club ? D’où es tu ?

Aussi loin que je me souvienne, je ne me souviens plus trop bien. Je dirai que mes derniers souvenirs remontent aux époques de Luc Sonor et Enzo Scifo. Pour ce dernier, avec mes yeux naïfs d’enfant, j’avais l’impression qu’il ne perdait jamais le ballon, bref une technique au-dessus du lot.

Mon père aime le foot et, hormis le club local du SCO d’Angers, normal, il ne vénère ou ne supporte pas plus que ça une équipe. Je suis un enfant de Canal +, je suis né la même année. Donc j’ai eu la chance de voir Monaco dans une très bonne période que ce soit sur la chaine cryptée ou sur TF1 (les épopées européennes d’Arsène Wenger, …). On ajoute à cela un maillot magnifique, avec cette fabuleuse diagonale, et la passion naissait. Supporter l’AS Monaco c’est un peu cultiver sa différence. Les gens sont plus ou moins pour Paris ou Marseille, et c’est tout… ou un club local. Je porte fièrement les couleurs du club et souvent on se fout de ma gueule, comme ça, gratuitement. Avec ma carrure d’enfant de huit ans, je suis obligé d’argumenter si je veux rester en vie. Mais, derrière, quand je creuse un peu, la personne en face n’est que vaguement supporter d’un autre club avec une implication et une connaissance de son écurie assez relatives.

J’ai un peu bougé dans l’Ouest et le Centre de la France. Résultat, j’ai pu voir Monaco à Reims, Laval, Lorient, Rennes, Angers, Nantes, Caen, Bordeaux, Le Mans et je crois que c’est tout. Bien évidemment, j’ai fait quelques pèlerinages au Centre de Performance de la Turbie et au Stade Louis-II.

– Quel est ton rôle au sein du site ? Pourquoi as-tu décidé de participer à cette aventure qui demande beaucoup d’investissement ?

J’écris sur l’AS Monaco sur Internet depuis 2003. C’est une drogue, j’ai essayé d’arrêter mais ça n’a duré que quatre mois. Je suis sur asm-supporters depuis 2018. C’est mon quatrième site sur l’AS Monaco. Je ne suis pas du tout un mercenaire, les trois précédents n’existent plus. En 2003, le site officiel n’avait d’officiel que de nom ; il y avait tout à faire, c’était le début de l’aventure. Les réseaux sociaux et notamment Twitter ont tout changé sur l’actualité immédiate. J’aime bien écrire, quand j’ai le temps, sur mon club de cœur, c’est aussi simple que cela. Mais la vie fait, qu’effectivement, j’ai beaucoup moins de temps qu’avant. En 2003, j’étais étudiant. Maintenant, j’ai une famille et une entreprise donc forcément… J’ai commencé rédacteur puis rédacteur en chef, maintenant je suis l’huile dans les rouages, poste à définir. Deux anecdotes à ce sujet, j’ai eu l’honneur d’avoir un père d’un joueur et le directeur de la communication du club au téléphone, ça fait … bizarre même si cela reste une fierté.

– Quel est le joueur qui t’as le plus marqué dans l’histoire de l’ASM et pourquoi ?

Difficile de citer des joueurs en particulier, j’aimais beaucoup Scifo, Trezeguet, Giuly, Nonda, … Des profils tellement différents. Malheureusement, je ne vais pas être très original mais je vais dire Giuly même si mon cœur balance avec Trezegol. Avec la fameuse épopée en Ligue des Champions, quand il sort en finale, je fais une croix définitive sur la possibilité de gagner. Son but face au Real au retour, ses pleurs, magnifique. Ah la la…

– Quel est ton meilleur souvenir en tant que supporter ? En tribune ou un match référence à la télévision.

Tous les supporters d’autres clubs ne peuvent pas le dire mais j’ai énormément de bons souvenirs. On a la chance d’avoir connu déjà plusieurs périodes exceptionnelles. A la télévision, le match contre La Corogne notamment. Je vais reparler du retour face au Real Madrid, j’étais en stage, tout seul dans une maison qui n’était pas la mienne. J’hurlais, je n’en pouvais plus, j’ai dû prendre une douche froide pour réussir à dormir. Côté stade, c’était plus calme niveau intensité. Je me rappelle d’un match à Rennes où le président avait décidé d’offrir toutes les places à la tribune visiteur Rouge & Blanche sans aucune raison. Il y a eu aussi le dernier match de Jérémy Ménez en Principauté, alors que ce n’était pas officiel, il faisait clairement ses adieux. Je me rappelle aussi de Fred Nimani qui marquait pas mal en début de saison, il était international Espoir, il y avait de la place chez les A, j’ai trop cru qu’il allait percer ; j’ai une tendance à m’enflammer pour nos joueurs. Par ailleurs, j’ai vu la quasi intégralité de notre dernière saison où nous sommes champions, on marchait sur l’eau, c’était magique. J’ai aussi eu la chance de rencontrer des rédacteurs et/ou des lecteurs en vrai, un réel plaisir, des moments que je n’oublierai jamais.

– Montres nous la dernière image qui te représente vis à vis du club (à envoyer) ?

Légende de la photo : El Tigre, El Ternero et El Gringo. Je porte ce maillot pour la première et dernière fois. C’est idiot mais je n’ose pas le mettre il est floqué et dédicacé par Falcao. Je ne referai plus cet achat inconsidéré car tous mes autres maillots, non floqués, non dédicacés, je les mets.

Si le format vous a plu, chaque semaine vous aurez le plaisir de découvrir qui se cache derrière les articles que vous prenez plaisir à lire quotidiennement.

Daghe Munegu !