Épopée 91-92 : La confirmation
24 avril 2020Comme nous l’avons vu précédemment, le Club du Rocher a pris une nouvelle dimension européenne, grâce à la grande épopée en Coupe des Vainqueurs de Coupes, lors de la saison 1989-1990. Mais une fois, on pourrait dire que c’est la chance du débutant. C’est pourquoi l’AS Monaco se devait de confirmer, et les Monégasques l’ont fait de belle manière. Focus sur la compétition de Coupe des Coupes de 91-92, avec les éclairages de Luc Sonor, recueillis par nos confrères de Nice Matin.
Des seizièmes pour rigoler
Monaco commence la compétition avec une équipe séduisante contre Swansea, et toujours Wenger aux manettes. Ettori aux cage, Sonor et Blondeau en défense, Puel, Petit, Passi et Djorkaeff au milieu et Weah notamment en attaque. Gérald Passi transforme un pénalty dès la 8ème minute, et Rui Barros fait le break à la 27ème minute. Les Rouges et Blancs concèdent toutefois un but des Gallois à la 71ème minute (1-2).
Au retour, les Monégasques arrivent avec de bonnes intentions et atomisent les locaux 8-0 devant un Louis II survolté, avec notamment un doublé de Weah et de Passi.
Des huitièmes faciles
Au tour suivant, les Asémistes se déplaçaient en Suède pour affronter l’équipe de Norrköping. Roger Mendy, le libéro monégasque met les visiteurs en pôle dès la 18ème minute mais Hëllstrom égalise seulement 4 minutes plus tard. La libération viendra de Weah à la 48ème minute, et les Rouges et Blancs l’emportent sur le score de 1-2.
Au match retour, Christophe Robert, est aligné d’entrée aux côtés de Weah, pour recevoir les Suédois et ce choix est payant. En effet à la 26ème minute, l’attaquant marque, laissant Eriksson, le portier adverse impuissant, et faisant vibrer Louis II.
Des quarts qui lancent la compétition
Monaco doit rencontrer au tour suivant la puissante AS Roma, qui sort tout juste d’une finale de Coupe de l’UEFA, perdue l’année d’avant face à l’Inter Milan. À Rome, les Monégasques n’arrivent pas à marquer le but tant décisif à l’extérieur, devant les 40 000 spectateurs de l’Olimpico, et le score se finit par un score vierge de 0-0.
Le 18 mars 1992, et devant 18 000 spectateurs au Louis II, les Asémistes, veulent de nouveau accéder au dernier carré, et l’équipe type est alignée, avec Fofana et Weah en attaque. Rui Barros marquera l’unique but de la rencontre à la 45ème minute, et permettra de réitérer la performance de 1990. On notera l’entrée d’un certain Lilian Thuram en cours de jeu à la place de Gérald Passi.
Une demie-finale en forme de revanche
Les Rouges et Blancs doivent affronter l’équipe de Feyenoord pour les demies-finales et accueillent au match aller. Un sentiment de déjà-vu pour certains, et une volonté de faire mieux qu’en 90. Thuram est aligné d’entrée, ainsi que Gérald Passi et Claude Puel. Mais dès la 9ème minute, c’est un coup de massue avec l’ouverture du score de Rob Witschge. Les Monégasques, qui ne veulent pas revivre le scénario précédent, montent au créneau et égalisent grâce à Patrick Valéry, à la 26ème minute.
Le retour à Rotterdam s’annonce bouillant, devant 48 000 spectateurs. Mais Monaco ne se laisse pas prendre par le 12ème homme, et déroule. Weah ouvre le score à la 34ème minute, et Rui Barros fait le break à la 50ème minute, laissant impuissant Ed de Goey. Mais un faux rythme s’installe et Witschge réduit la mise deux minutes plus tard. Les Bataves essaieront de revenir, mais ne réussiront plus vraiment à mettre en danger leurs adversaires, malgré une égalisation à la 88ème minute de Damaschin. Toutefois cela sera insuffisant, et la règle du but à l’extérieur propulse le Club de la Principauté en finale.
Une finale décevante
La finale a lieu le 6 mai 1992, à l’Estádio da Luz, à Lisbonne, et oppose l’AS Monaco au Werder de Brême.
Wenger aligne son classique 4-4-2, avec Sonor et Petit en défense, Dib, Barros et Passi au milieu, et Weah ainsi que Fofana en attaque. L’adversaire quant à lui débute en 3-5-2. Mais les Allemands rentrent mieux dans leur match et se montrent plus dangereux. Ils ouvrent logiquement le score à la 41ème minute par Allofs, et Rufer crucifie les Monégasques à la 55ème minute, qui ne seront jamais en mesure de revenir.
L’analyse de Sonor sur les causes de la défaite
Le défenseur monégasque pose déjà un contexte difficile. En effet, la finale s’est déroulée le lendemain du drame de Furiani, où une tribune s’était écroulée lors du match Bastia-Marseille, le 5 mai 1992, faisant 18 morts et des milliers de blessés. Sonor confie alors : « on est forcément touchés ».
Ce dernier ajoute : « on a des soucis physiques, Rui Barros joue avec une fracture de la cheville », invoquant le fait que la finale se déroulait au Portugal, chez lui. Il conclut : « quand tu as ton meilleur joueur amoindri », alors que le Portugais avait marqué 4 buts lors de la compétition.
Alors que l’épopée de 90 marquait l’entrée dans la cour des grands, l’épopée de 92 est une confirmation, qu’il faudra compter avec l’AS Monaco désormais sur le plan européen. Malgré tout il restera toujours des regrets de ne pas être le premier club français vainqueur d’une compétition européenne, comme le dit si bien Sonor : « on aurait dû ».
Photo: Icon Sport et Source : Transfermarkt / Nice Matin
petite apparte a l heure actuelle on alignerait la meme equipe je crois que moitie du site passerait son temps a critiquer les joueurs tellement on ete loin d aligner des vedettes
la on avait de vraies equipes et pas un rassemblement de pseudo vedettes
A l’époque, on n’avait le droit qu’à 3 étrangers par équipe. Difficile d’empiler les stars. C’était une autre époque.
donc pour toi les stars sont les joueurs etrangers ?
Pas forcément… mais certains sont arrives en temps que Stars.( Jurgen klisman,Marcelo Gallardo,Marco Simone ) d autre jeunes l on été par la suite et donc grâce à leur parcour a Monaco…ex Rafael Marquez, John rise
A l’époque oui. Quel joueur français de la fin des années 80 ou du début des années 90 était une star ? Papin ou Cantona à la rigueur et encore…
J ai toujours aimé Monaco surtout quand il font sortir les jeunes du centre de formation… ensuite il recrute des bons joueurs français…la déjà l epuipe a une âme. Ensuite on complèt par 3 joueurs étrangers qui apporte une vraie plus value dans le niveau de l epuipe…
l arret bosman a totalement denature le foot et a ouvert la voie au foot business de maintenant remet 3 etrangers par club et tu verra que les tranferts chuteront et reviendront a des valeurs convenables
Et oui autres temps autres moeurs hein! Beaucoup moins de caprice et de starlettes mais des messieurs genre Ettori J Petit Gardon Barberis ou des génies sympas simples et abordables genre Hoddle…
si je me souviens bien la demi finale retour à feyenoord n’était pas retransmise pour une histoire de droits je crois et y avait pas de stream à l’epoque…donc les francais n’avaient pas vu cet exploit qui nous aurait fait gagner pas mal de supporters je pense….
histoire de droit ou autre on ne saura vraiment jamais le pourquoi du comment
Le match contre l’As Roma tres tres chaud l’exploit de Rotterdam non retransmis et la finale (les ) sabote par le drame de Furiani…
Qualifié pour la finale non disputée de la coupe de France il me semble cette année là ?
oui c est ca je crois qu on avait elimine cannes en demi
Merci pour ces articles qui me rappellent mon enfance. Cependant, serait-il possible de mettre les compos des équipes lors des épopées. Merci
Salut sur le site de la source tu trouveras les compos pour tous les matchs !
Une bien belle époque, je me suis vraiment intéressé au football la saison suivante. Pour cette épopée, j’avais encore pas le droit de regarder les matchs à la TV !! La saison suivante est marqué par l’arrivée de Klinsmann ? Non ?
Oui il marque déjà 19 buts je crois et Monaco finit 2ème !
Jurken Klinsmann fait partie des rares joueurs trentenaire a prouver qu’il est pas l ASM en pre-retraite
Oui il est reste qu une saison avant de partir pour les USA je crois.
Mythique équipe je me suis amusé à retrouver les noms des joueurs sur la photo, en commençant en haut à gauche (sans tricher !):
– Dingue le seul dont je ne me souviens plus ? Mendy ?
– Petit
– Ettori
– Gnako
– Dib
– Fofana
– Rui Barros
– Sonor
– Blondeau
– Passy
– Weah
Sacré gueule cette équipe, marrant de voir Gnako un gars qui a disparu de la circulation
Roger Mendy… international sénégalais
Ce n’est pas Blondeau mais Valéry entre Passi et Sonor.
Patrick Valéry…de menoire
Oui c’est çà un joueur beaucoup moins dur que patrick Blondeau
bonjour excellente initiative, que de souvenirs j’espère que vous allez nous remémorez toutes nos épopées(a minima 1/2 finale)comme les deux premières . ca me replonge dans mon adolescence il nous a manquée si peu de choses pour en gagnée ne serais-je qu’une……