Pas de Bâton de Bourbotte pour l’AS Monaco

Après la victoire inattendue des Rouge et Blanc contre le Paris SG, les supporters les plus optimistes imaginaient l’ASM désormais lancée à pleine vitesse vers les sommets. Les plus prudents attendaient de voir avant de s’enflammer. Ils ont vu : l’AS Monaco a été dominée par le Stade Brestois 29. Cette nouvelle défaite replonge le club du Rocher dans les affres de l’incertitude.

Stade Brestois 29 – AS Monaco : 1 – 0

Stade Brestois 29 :  Doumbia 28’

L’AS Monaco ne gagnera vraisemblablement pas de trophées cette saison. Le titre de Champion de France paraît déjà hors de portée. Malgré un Paris SG toujours en rodage, de nombreuses équipes sont bien mieux placées qu’elle pour profiter d’une éventuelle défaillance du club de la capitale. Gagner une nouvelle Coupe de France, 35 ans après l’équipe entrainée par Arsène Wenger, comblerait certainement de joie les supporters monégasques. Ne rêvons pas : l’équipe trouvera bien le moyen de se faire éliminer par l’AJ Auxerre ou, un peu plus tard, par un club de Ligue 2 aux tirs au but. Remporter la Ligue des Champions ? Il est malheureusement inutile d’en écrire davantage : cette équipe n’est définitivement pas faite du même métal que les équipes de 2004 et 2017.

Vendredi soir, les Rouge et Blanc avaient pourtant l’occasion d’écrire l’histoire et de reconquérir le bâton de Bourbotte, une première depuis 2022. Créé en 1946, il se transmet uniquement lorsqu’une équipe bat le possesseur du trophée. Il porte le nom de François Bourbotte, capitaine du LOSC, champion de France de la saison 1945-1946, qui en a été le premier détenteur avant de le perdre au profit de Roubaix.

Au palmarès du Bâton de Bourbotte, l’AS Monaco est le quatrième club, en nombre de matchs, à l’avoir eu en sa possession (185), juste derrière l’Olympique de Marseille (188). Le club parisien a fait exploser le compteur depuis son rachat par le Qatar (247). L’ASM a conquis ce trophée à 41 reprises pour une possession moyenne de 4,51 matchs. Sa plus longue série (23 matchs) date de la glorieuse année 2017. Le club de la principauté avait donc l’occasion de récupérer le fameux bâton face à des Brestois en sa possession depuis leur victoire contre le FC Metz le 23 novembre dernier. La transmission n’a malheureusement pas eu lieu.

Les joueurs de l’AS Monaco ont vaillamment fait face au défi physique imposé par des Brestois combatifs et accrocheurs. C’est la seule bonne nouvelle de la soirée. Cette équipe n’a pas le feu sacré en elle, mais ne donne jamais l’impression de renoncer. L’espoir ne meurt jamais complètement et il est difficile pour ses supporters de la détester. Mais, quand le meilleur joueur de l’équipe est le gardien de but, il est vain de prétendre à de grandes victoires. Le niveau technique de l’équipe est en effet faible, très faible, voire très très faible. Il n’y a pas de création, pas de combinaisons et pas de liant. Mika Biereth se bat et est toujours bien placé… à cinquante centimètres près. Les contrôles de Takumi Minamino sont parfaits… à 20 centimètres près. Ces successions de passes mal ajustées et de ballons perdus sont vraiment difficiles à regarder pour les spectateurs sensibles à l’esthétisme du jeu. Cette équipe fait de la peine et les supporters ont mal à leur AS Monaco.

Cela signifie-t-il que le club de la principauté perdra ses deux prochains matchs contre le Galatasaray SK en Ligue des Champions puis contre l’Olympique de Marseille en fin de semaine prochaine ? Le meilleur n’est clairement jamais certain avec l’équipe actuelle. Mais, rassurons-nous. Cette équipe garde toujours en elle une étincelle qui se rallume quand elle le veut bien. Tout dépendra donc de l’application que voudront bien mettre les joueurs. Vive le football, vive Lukáš Hrádecký, et surtout vive l’AS Monaco !

Source : Stade Brestois 29 (X)