SLB-ASM : Et maintenant ?

L’AS Monaco est enfin libérée de ce fardeau de jouer 2 matchs par semaine, pour une équipe professionnelle, avec son éviction de la prestigieuse Ligue des Champions nouveau format. L’ogre portugais du Benfica a évincé sur le club de la Principauté.

Passé le coup de la colère (non pas vraiment), que reste-t-il de cette saison, à part entière, pour nos troupes et que vont-ils bien pouvoir en faire ?

Reprenons depuis le début si vous le voulez bien, le club si atypique de l’As Monaco fête cette saison l’année de son centenaire, une année ô combien symbolique dans le cœur de tous les amoureux de ce merveilleux club. D’après T. Scuro en début de saison, pour lui aussi ces 100 ans représentaient une chance « unique d’être présent à ce moment précis, une saison à savourer tout en travaillant dur et il terminait en disant que dans 100 ans on pourrait se souvenir et célébrer cette saison ». Alors, sans le spoiler, on peut déjà lui dire que non, cette saison ne devra pas être inscrite dans les annales du club.

La fête trop vite gâchée ?

Après avoir remporté le Trophée Gamper à Barcelone, chose extrêmement rare pour être soulignée, nombreux d’entre nous, une nouvelle fois pris par une espèce de frénésie psychiatrique de se laisser à rêver d’une saison de haute volée, ont été rapidement déçus. Une saison palpitante où enfin la direction, le staff, le coach et les joueurs auraient pris conscience de la symbolique de cette saison et décidé de faire union sacrée pour marquer la si riche et grande histoire du club.

Après un début de saison plutôt intéressant voire même encourageant en championnat comme en Champions League (à mi-parcours 3ème avec 10 points), l’as Monaco a commencé à caler fin octobre et ainsi montrer ses premières limites. Défaite à Nice et dans la foulée face à Angers (à domicile) relégable.

Et puis il y a eu l’acte 1 (l’acte 2 se passera de commentaires) que l’on pourra appeler le BenficaGate ! Trop douloureux encore pour l’évoquer en détails, mais cette première défaite a sonné le début d’une spirale négative dont le club ne s’est pas encore relevé.

Entre deux, le premier coup de grâce a été l’élimination en 16ème de finale de la coupe de France, au tir aux buts face à Reims après une prestation détestable de l’équipe. Sachant que le tableau pour espérer aller au bout est, était, plus que dégagé. Une énième déroute pour aura écarté l’as Monaco d’un potentiel nouveau trophée. Mais comme on ne refait pas l’histoire, restons factuel.

Adossé à cela une série noire face au Psg dont on n’évoquera pas le contenu, mais qui a pu démontrer à l’ensemble des dirigeants que l’équipe n’était pas armée pour jouer dans la même cour que le champion en titre et en était même très loin.

Tous ces éléments font que cette équipe est actuellement malade, en mal de confiance, d’efficacité et de résultats. Plus que décevant quand on voit à l’heure actuelle que le club est 4ème en championnat malgré tout et n’a plus rien d’autre à jouer cette saison. À ce stade, on peut retenir un manque de justesse technique, tactique, physique, psychologique et d’envie.

En conclusion, oui la fête est finie, nous sommes mi-février et il reste 12 matchs à jouer dont 3 contre des équipes du Top 5, le même « top » que nous sommes incapables de gagner cette saison. Le seul suspens va donc être de savoir si Monaco aura les ressources et l’envie de se battre pour glaner la seconde place ou si elle végètera entre la 4ème ou 5ème à l’issue de la saison.

Stop au blablaterie dans les médias et plus de concentration sur le terrain.

Une immaturité inexcusable

Au-delà du purement sportif (performances), contextuel, extra-sportif, il y a un élément importantissime dans lequel l’as Monaco pêche depuis plusieurs saisons, et qui est pour moi encore une fois le fondement même d’une équipe valeureuse et clairvoyante : la maturité.

6 cartons rouges depuis le début de saison, et une pluie de cartons jaunes qui entraîne des suspensions qui concomitantes avec les blessures lèsent l’équipe et son équilibre. Alors pour être clair, ne perdons pas de temps pour les décisions houleuses, hasardeuses du corps arbitral. Nos joueurs sont immatures, et encore je reste poli. Combien avons-nous d’avertissements pour des contestations, simulations ou fautes tellement aberrantes qu’on est en droit de se demander si certains sont des professionnels.

En réponse à ces interrogations, existe-t-il à l’as Monaco des sanctions internes sur ces « performances » là est toute la question ?

Autre élément à prendre en compte c’est ce que j’appelle la cellule « H », autrement dit infirmerie. À titre d’exemple, Golovin ce n’est pas moins de 8 matchs manqués, 11 pour Majecki, 23 pour Diop, 5 pour Singo… et pourrait continuer encore et encore. Comment cela ne pose-t-il pas question ? Des absences courtes en conférence de presse mais qui de feuilles de match en feuilles de match durent chaque fois un peu plus. Cette irrégularité n’est donc pas étrangère aux résultats, mais cependant elle entre dans le discours de début de saison où ce même Scuro et le coach Hütter d’une voix commune louait l’effectif réduit et assumait. Au bout du compte, une énième erreur sur toute la ligne.

En conclusion, avec ces trois éléments auxquels on peut finir par ajouter la triste réalité de l’efficacité avec un top 4 des buteurs où sans Biereth (le seul rayon de soleil actuel), 2 sont des défenseurs, Kherer et Singo, on a les ingrédients d’une équipe sans âme qui ne fera pas date dans l’histoire…

Même si les propos de T. Scuro n’engagent que lui, tout comme ceux de Hütter, les rétro pédalages incessant face aux médias, la langue de bois imbuvable et la gestion de l’équipe effarante, il y a eu trop de parasites interne et extra-sportif (comme le rachat-pas rachat du club) pour que cette saison historique n’ai pu être vécue comme telle. Il en ressort selon moi une instabilité et une méconnaissance totale du club, de son histoire et d’un manque cruel de hargne, d’amour des couleurs et passion des anciens au sein de l’équipe dirigeante qui plombe année après année la merveilleuse histoire monégasque et l’amour qui la lie à ses supporters.