Un autre AS Monaco – AS Saint-Etienne

Un autre AS Monaco – AS Saint-Etienne

20 août 2024 93 Par David L

Le Championnat de France est un marathon de 34 matchs dont les premières rencontres servent à roder l’organisation et à affiner les réglages. Il est donc inutile d’en attendre des merveilles. Comme tout prétendant aux plus hautes marches du classement, l’AS Monaco se devait d’assurer l’essentiel : les Rouge et Blanc l’ont plutôt bien fait et ont empoché les fameux trois points.

AS Monaco – AS Saint-Etienne : 1-0

AS Monaco : Minamino 29’

« Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. »  (proverbe africain). Notre défense est décriée mais elle a réalisé une première depuis dix ans : ne pas encaisser de but lors du match inaugural de la saison. La victoire de samedi dernier est même la cinquième consécutive au stade Louis II. La principauté redeviendrait-elle un Rocher imprenable ?

Mieux, ce match m’a rappelé de vieux souvenirs : le 30 Juillet 1999, également dans le cadre d’une première journée, l’AS Monaco rencontrait un promu… l’AS Saint-Etienne. Pour tout supporter croyant au destin, cette coïncidence est extrêmement réjouissante : quelques mois plus tard, notre équipe, menée par le génial Marcelo Gallardo, devenait en effet championne de France !

L’équipe de cette année a fait mieux que son illustre devancière tenue en échec 2-2. La défense Contreras – Christanval – Rodriguez – Pignol avait montré quelques signes de faiblesse et cédé à deux reprises alors que le quatuor Vanderson – Kehrer – Salisu – Jacobs a préservé l’inviolabilité de sa cage. La comparaison est néanmoins moins favorable au niveau de l’attaque. Le duel remporté par Marco Simone est magnifique de précision et de sang-froid. David Trezeguet, quant à lui, marque un but à la Trézégol : un bon placement, des contres favorables et l’impression que le ballon, aimanté, lui revient toujours dans les pieds. But chanceux ? Oui peut-être. Mais lorsque la chance se répète inlassablement pendant toute une carrière, ne doit-on pas plutôt parler de génie ? A côté de ces deux géants, Folarin Balogun fait aujourd’hui pâle figure : il perd systématiquement ses duels et ses tirs fusent toujours du mauvais côté. Le duo de l’équipe de 1999/2000 semblait pouvoir marquer à tout instant ; l’attaquant américain est maladroit. Espérons qu’il soit simplement malchanceux : la roue tournera pour notre numéro 9 et tous les espoirs de titre seront alors permis. S’il s’agit d’un manque de talent, cela sera malheureusement un frein aux ambitions de notre club cette année.

C’est le charme des matches du mois d’août. Les automatismes se mettent en place et les premières tendances se dessinent. Des joueurs prometteurs enchantent et d’autres, en deçà du niveau annoncé, inquiètent. Le prochain match contre le club de la banlieue stéphanoise devrait apporter de nouveaux enseignements sur le potentiel réel des Rouge et Blanc cette année.

Photo d’Alain Gadoffre/Onze/Icon Sport / Vidéo : YouTube – Rétro Multi Sports