Un jour sans fin

Un jour sans fin

22 mars 2024 27 Par David L

Un jour sans fin… Une impression de suivre une série TV de 34 épisodes dont une grande partie aurait un scénario identique.

AS Monaco – FC Lorient : 2-2

AS Monaco : Mendy 27’ (csc), Fofana 60’ / FC Lorient : Singo 1’ (csc), Bakayoko 90+5’

D’abord, une entame de match marquée par un but adverse sur une action anodine. Sans égaler le but contre son camp de l’inénarrable duo Nübel – Sarr, l’autogoal de Singo restera en bonne place dans le Panthéon des buts improbables.

Ensuite, menée au score, l’équipe va s’atteler à revenir dans le match. Des joueurs qui appliquent de leur mieux les consignes du coach, des mouvements souvent scolaires et des erreurs techniques compensées par une réelle volonté de bien faire… Bon gré, mal gré, l’équipe parvient à marquer : un but, parfois deux, exceptionnellement trois ou plus. Contre Lorient, ce sera deux.

En fin de match, après moult agacements et crispations, le supporter monégasque se détend peu à peu : l’adversaire se crée peu d’occasions, la victoire est proche. Patatras, une occasion anodine, un renvoi de la défense mal assuré et l’équipe adverse égalise. Encore deux points perdus. Et toujours ce sentiment que le joueur adverse a marqué un but qu’il ne marquera plus jamais. Le but de Bakayoko oscille ainsi entre chance et génie.

Le supporter a beau savoir que le scénario est écrit, à chaque fois il se fait prendre. Il promet que l’on ne l’y reprendra plus. C’est décidé, dimanche prochain, il ira se promener à la campagne ou lira un roman historique. Pourtant, à chaque match, il replonge. Au prochain match, c’est certain, tout changera : la défense sera imperméable, l’aigle de Kaltan prendra définitivement son envol, l’attaque sera flamboyante. Le scénario catastrophe, immuable, se répétera pourtant. Il en est ainsi depuis plusieurs saisons.

Pour se consoler, le supporter rouge et blanc pourra se refaire les épisodes de la saison 2016/17. De même, toujours le même scénario, mais un scénario autrement plus emballant où le principal suspens était de savoir combien de buts notre équipe passerait à l’adversaire. Personnellement, j’avais beaucoup aimé les épisodes contre Marseille (4-0 et 4-1).

Ce serait vraiment dommage de finir cette première chronique sur une note de tristesse. Alors si le coup de tête de Bakayoko de dimanche dernier est le prix à payer pour le coup de casque de Tiémoué du 15 mars 2017, je suis prêt à en prendre encore quelques-uns. La déception de dimanche dernier n’est rien par rapport à l’euphorie extatique éprouvée il y a sept ans ! Gageons que de tels moments nous attendent très prochainement !

Photo : Loic Baratoux – FEP – Icon Sport