ASM-HAC : Les tops, les flops

ASM-HAC : Les tops, les flops

4 février 2024 159 Par Olivier N

L’ASM défendait bien au Louis II, l’ASM dominait nettement, méritait d’ouvrir le score en première et l’ASM était récompensé à la 63′, ouvrant le score de fort belle manière par WBY. Avec tout cela l’ASM a-t-elle gagné ? Evidemment non ! Il aura fallu aider les havrais juste après l’ouverture du score pour nous désunir totalement, concéder un coup franc bête et offrir l’égalisation à nos adversaires. Match typique de ligue 1 face à un bloc qui nous attend. Match typique de ligue 1 qui se gagne au mental. Et du mental, nous n’en n’avons pas, depuis trop longtemps d’ailleurs. On relève les copies !

Les Tops

A.Golovin

Aligné dans l’axe du milieu, dans un registre qui n’est pas originellement son meilleur, le tsar a réalisé une pleine et belle partie cet après-midi. Très disponible lors du premier acte, il se positionne utilement pour assurer une juste distribution et trouver ses partenaires dans le jeu combiné. Il vient aussi compenser dans le registre défensif pour gratter de nombreux ballons. Il est décisif sur l’action nous amenant le but (1-0, 63′). Surveillé comme le lait sur le feu face à un milieu spécialement renforcé à trois (Kechta, N’Diaye, Kuzyaev), il n’a pratiquement rien raté cet après-midi.

M.Salisu

Ce n’est certainement pas la défense et le rideau choisi par A.Hütter (Magassa, Kehrer, Salisu) qu’il conviendra d’incriminer sur ce match, car notre prestation défensive fut bonne principalement dans les duels en phase de repli Mention spéciale à M.Salisu, impérial de la tête, juste dans ses relances, auteur d’une prestation sans ratures conduite avec une belle sérénité.

Vanderson

Plus discret que les joueurs saillants, les puristes apprécieront toutefois l’excellente partie du piston brésilien. Rien de dangereux n’a pu venir sur son côté et la première période qu’il a livrée est d’excellente facture. Très fort dans ses duels, il s’impose physiquement pour se montrer disponible dans les phases offensives. On peut lui ajouter sa faculté de prendre l’intérieur en conduite (à la différence de Jakobs) qui agrémente favorablement les armes de sa panoplie

Les Flops

Y.Fofana

Son année 2024 n’est globalement pas bonne (l’ASM prend 2 points sur 9 possibles en janvier… cherchez le lien) et Y.Fofana, véritable patron et dépositaire du jeu monégasque, est à la peine. Son CSC, seul, ne lui aurait pas valu ce flop si sa prestation avait été bonne. Mais son match fut loin du niveau qu’on attend de lui et du talent qu’on lui connaît. Que d’erreurs dans ses transmissions et dans ces choix ! Des erreurs qui forcément grèvent notre capacité à produire du jeu, nous ralentissent et contraignent le bloc à des efforts supplémentaires.

M.Akliouche

On épargnera E.Ben Seghir de cette liste lui qui revient à la compétition après une longue blessure, mais pas M.Akliouche, beaucoup trop juste et très en deça des attentes que l’on place, légitimement, en lui. Beaucoup trop d’approximations dans les gestes élémentaires lui sont imputables et il est systématiquement à la peine dans le moindre duel. De l’élégance, de la technique, des qualités de finisseurs, ce joueur en est résolument pourvu mais il lui faut impérativement gagner en agressivité et en justesse pour être constant et décisif.

La mentale

C’est une ritournelle à l’ASM depuis de nombreuses années. Cette fragilité qui nous guette, qui nous frappe et qui revient nous hanter pour pourrir le score. L’ASM a globalement fait un bon match cet après-midi, le HAC ne nous a quasiment pas sérieusement inquiété dans le jeu et les asémistes ont fait le plus dur en ouvrant la marque. Et pourtant voici deux précieux points de perdus. Pour illustrer ce mal, il suffit de voir l’attitude immédiate de nos joueurs après l’ouverture du score. Le bloc sort mal et trop vite, le pressing n’est plus coordonné…. une faute bête, un coup franc (pourtant sans danger) et un CSC grotesque. Telle est la ligue 1, un championnat où les plus faibles savent attendre, savent réagir plus qu’agir et guetter l’opportunité qu’on vous offre quand le plus fort craque. Voilà le cadre indépassable dans lequel nos coachs et nos staffs doivent travailler. Les « rise, risk, repeat » c’est bien mignon mais sans la mentale, sans le caractère propre à la victoire, le podium n’est qu’illusion.

Photo par Dave Winter/FEP/Icon Sport