Henri Stambouli : Parti trop vite, trop tôt

Henri Stambouli : Parti trop vite, trop tôt

19 novembre 2023 5 Par Romain P

C’est avec stupéfaction que le monde du football a appris le décès soudain d’Henri Stambouli à l’âge de 62 ans. Personnage discret et souvent dans l’ombre, il laissera sur le Rocher le souvenir d’une très belle personne.

La Méditerranée il l’aimait, né à Oran c’est à Monaco qu’il débarque en provenance de Rodez, l’adolescent qu’il est, quitte l’Aveyron pour la Principauté, c’est là qu’il croise un certain Claude Puel, les deux compères nouent des liens d’amitiés solides sur les bancs du lycée Albert 1ER et sous les couleurs de l’AS Monaco, gravissant les marches une à une l’un compilera 600 matchs avec le maillot à diagonale, l’autre restera longtemps dans l’ombre de l’indétrônable Jean-Luc Ettori. Coéquipier modèle il n’ y aura jamais aucun problème avec l’icone monégasque « entre nous il n’ y a jamais eu le moindre soucis, juste du respect. » dira Jean-Luc.

« C’était quelqu’un d’entier, de droit, à l’écoute, humain il m’a énormément apporté » témoigne Cédric Monteiro ancien pensionnaire du centre de formation de l’AS Monaco.

Après Monaco c’est toujours sur les rives de la Méditerranée et chez le rival du Sud qu’il poursuivra et finira sa carrière de joueur. Sa reconversion ? Elle est toute trouvée… entraineur, est ce l’influence de l’un des meilleurs formateurs que la France ait compté, Gerard Banide, qui deviendra son beau-père, ou simplement cette passion pour les autres ?

Il deviendra un très grand formateur, et un entraineur globe-trotteur, s’enrichissant de différentes cultures, surtout en Afrique, cette terre où il est né et qu’il aimait tant.

Il participera aussi à l’opération maintien de l’AS Monaco en 2007 au côté de son beau frère Laurent Banide, comme quoi la Principauté se rappellera toujours à lui.

Partout il laissera le même souvenir, et depuis l’annonce de son départ les témoignages affluent :

« Quelle tristesse… ces 4 années magnifiques passées à tes cotés resteront à jamais gravées dans mon cœur. La belle personne que tu étais … restera , elle aussi inoubliable. Ciao mon RIRI » écrira les yeux pleins de larmes Patrick Legain (ancien medical trainer de l’AS Monaco et préparateur reconnu)

« Henri c’était la joie de vivre, il était toujours en train de plaisanter. » confiera à nos confrères de Nice Matin son ami  intime Claude Puel.

« Un homme solaire et bienveillant, Toujours le mot pour rire. J’avais 10 ans et il me prodiguait déjà des conseils de footballeur, il avait déjà la fibre d’un entraîneur, d’ailleurs il est un des rares coachs adjoints français à avoir gagné la Champion’s League. Il me montait avec mon frère à la Turbie voir les entraînements des pros et il en profitait dans sa voiture pour nous faire découvrir sa passion pour la musique, je n’oublierai jamais ce morceau de Supertramp (goodby stranger ) et à chaque fois que je l’entends je pense à Henry. Pour l’heure c’est à Romain et Benjamin, ses enfants et à Cathy sa femme que vont toutes mes pensées. » Grégory Campi ancien joueur professionnel, entre autres, de l’AS Monaco, Lille et Bari.

Le football français a perdu une belle personne et la communauté monégasque un des siens…

A sa famille, son épouse Cathy, ses enfants Romain et Benjamin, la rédaction d’ ASM-supporters présente ses plus sincères condoléances.

Ciao Henri

Photo : Michel Piquemal – Onze – Icon Sport