Volland : «Ici, c’est un combat physique»

Volland : «Ici, c’est un combat physique»

23 mars 2021 5 Par Geoffroy B

Après une adaptation éclair et une bonne entente avec Wissam Ben Yedder, Kevin Volland a rapidement fait l’unanimité parmi ses coéquipiers et les supporters. Morceaux choisis de son dernier interview sur France Football

Kovac-Volland, chassé-croisé

Très remuant sur le carré vert, il reste lucide, malgré tout, lorsqu’il a une demi-occasion à se mettre sous la dent. Très (trop ?) utilisé par Niko Kovac, le joueur du Bayer avait même été courtisé par l’entraîneur du Bayern il y a quelques saisons. C’est donc un beau clin d’œil du destin. L’œil de Kovac a surement regardé cet attaquant de Leverkusen, un soir d’avril 2018, quand il inscrivait un triplé face à … Francfort : « (Rires) Peut-être que je lui avais fait bonne impression ce jour-là. » Un entraîneur qui veut faire, comme en Allemagne : « il prône un football intense qui réclame une condition physique impeccable. Il veut qu’on exerce un gros pressing et qu’on ne laisse pas l’adversaire respirer. »

Buteur ou passeur ?

Une première saison tellement canon sur le Rocher que le buteur devrait battre son record de buts sur un exercice. Même si ce n’est pas le footballeur le plus rapide du monde, il détient pourtant le record du but le plus rapide de Bundesliga (neuf secondes). Un championnat outre-Rhin bien différent : « En Bundesliga, le jeu est plus ouvert. Même les formations considérées comme des outsiders, comme Fribourg, n’hésitent pas à aller de l’avant. Quand tu reçois le ballon, tu as un peu plus de temps pour décider. Ici, c’est un combat physique avec de nombreux duels, tu est tout de suite sous pression. »

Un joueur normal

Ben Yedder, Jovetic, Firmino, Volland a eu la chance d’évoluer avec des grands noms du football dans son schéma de prédilection, à deux attaquants. Pourtant, malgré ses indéniables qualités, il ne parvient pas à retourner en sélection ; la faute à une concurrence rude : Werner, Sané et Gnabry notamment … tous les trois âgés de 25 ans ! Ni déçu, ni découragé, la Nationalmannschaft reste dans un coin de sa tête, tout comme ses origines : « La vie normale est celle que vivent la plupart des gens, pas celle que vivent les footballeurs. Si tu prends la grosse tête, si tu te montres arrogant, tu seras rattrapé tôt ou tard. Je ne voudrais pas que les gens de mon village ou que mes proches disent que je suis devenu prétentieux ou inabordable. Il faut se comporter poliment avec tout le monde. C’est l’éducation que j’ai reçue et que je veux donner à mes enfants. »

Source : France Fooball / Photo : Alexandre Dimou – Icon Sport