Les Tops 3 de Jean-Luc Ettori à l’AS Monaco

Les Tops 3 de Jean-Luc Ettori à l’AS Monaco

26 mai 2020 7 Par Marc S

Le gardien et joueur le plus capé de l’histoire de l’AS Monaco, Jean-Luc Ettori, avec 755 matchs, a livré ses souvenirs et ses différents Tops 3 à nos confrères de Nice Matin. Voici quelques extraits. 

Mesurer la légende

On ne présente plus Jean-Luc Ettori, mais un bref rappel ne fait jamais de mal. Il est un peu dur de décrire la carrière d’un tel monument du foot, surtout en restant bref. On parle du joueur le plus capé de l’AS Monaco avec ses 755 matchs, une muraille infranchissable pour beaucoup d’attaquants.
Ettori participe à son premier match avec Monaco en 1975. Malgré une défaite 3-1 contre Bordeaux, il ne quittera plus jamais le Club de la Principauté, jusqu’au 21 Mai 1994, date de sa retraite. On peut parler de pure et simple incarnation, tant il était Rouge et Blanc au fond de ses tripes.
Au niveau palmarès, celui que l’on surnomme affectueusement « Tonton », a remporté 3 titres de Champion de France (1978, 1982, 1988) et 3 Coupes de France (1980, 1985, 1991).

Enfin on ajoutera que le portier, a connu l’Équipe de France, avec 9 sélections dont la fameuse demi-finale à Séville à la Coupe du Monde 1982, et la défaite face à la RFA.

Des centraux en béton

Un gardien se doit d’avoir de bons centraux et Ettori s’en rappelle.
Numéro 1 : Rolland Courbis. Celui qu’il qualifie comme son « grand-frère » ainsi que celui qui le « protégeait » n’a pas pris la tête par hasard, et a évolué avec lui de 1977 à 1982. Il remporte avec lui deux championnats (1978 et 1982), et une Coupe de France (1980).
Numéro 2 : Patrick Battiston. Le natif d’Amnéville occupe la 2ème place du classement et est définit comme « solide et toujours bien placé ». Il a joué de 87 à 89 pour le Club Princier et a remporté le titre de Champion de 1988.
Numéro 3 : Franck Dumas. Ettori loue la relation qu’il avait avec le joueur formé à Caen, en précisant qu’il avait avec lui une vraie « complicité». Ce dernier a joué avec lui de 1992 à 1994.

Des joueurs exceptionnels

Numéro 1 : Glenn Hoddle. Le gardien de but de l’ASM qualifie l’Anglais de « seigneur », rien de moins. Dur en effet de ne pas être impressionné, par celui qui fut dès son arrivée, en 1987, nommé meilleur joueur étranger de D1. Après une malheureuse blessure au genou en 1990, il quitta le club en 1991.
Numéro 2 : Jean Petit. Le natif de Marseille qualifie le milieu de terrain « d’immense joueur ». Ce dernier fit toute sa carrière à l’AS Monaco, de 1969 à 1982. Il a été par la suite entraîneur adjoint à de nombreuses reprises, toujours pour son club de coeur.

Numéro 3 : Claude Puel. Le portier qualifie le milieu récupérateur de « compagnon de route », en précisant que les deux compères avaient participé à au moins 450 matchs ensemble. Le natif de Castres a également fait toute sa carrière de joueur à l’ASM de 1979 à 1996, et il a même entraîné le Club Princier en gagnant un titre de Champion de France en 2000.

Des attaquants efficaces

L’AS Monaco a connu des grands attaquants dans son histoire, c’est peu de le dire. Un Top 3 qui s’annonce donc ardu pour l’ancien portier monégasque.

Numéro 1 : Delio Onnis. Ettori pour le décrire parle « d’un sens du but inouï ». Belle description pour parler de l’Italo-Argentin qui resta au club de 1973 à 1980. Juste le temps pour lui de devenir le meilleur buteur de l’histoire de l’AS Monaco avec 223 buts toutes compétitions confondues.

Numéro 2 : Christian Dalger. Le Nîmois est décrit comme ayant « une patte extraordinaire ». Jouant de 1971 à 1982, il a formé avec Onnis une des meilleures attaque du Club Princier.

Numéro 3 : George Weah. Le Président du Libéria est qualifié « d’ovni ». Attaquant redoutable, il joua pour l’ASM de 1988 à 1992. Il partit après la finale perdue contre le Werder de Brême en 1992, et finit par gagner le ballon d’or en 1995.

Des coachs hors du commun

Le Club de la Principauté s’est cherché en terme de coach ces deux dernières saisons. Voici le classement du sexagénaire.

Numéro 1 : Lucien Leduc. Celui qui a été le « premier à me faire confiance », selon Ettori. Entraîneur de 1958 à 1963 puis de 1977 à 1979, il a remporté avec Monaco 3 Championnats de France (1961, 1963, 1978) et deux Coupes de France (1960 et 1963). Encore une fois en choisissant le gardien, il ne s’est pas trompé.

Numéro 2 : Gérard Banide. Le natif de Paris a formé le portier à Vichy, et le connaissait « par coeur ». Il a dirigé les Rouges et Blancs, de 1979 à 1983 en remportant un Championnat de France (1982) et une Coupe de France (1980). Il a aussi été sollicité plusieurs fois par le Centre de Formation de Monaco.
Numéro 3 : Arsène Wenger. L’Alsacien est décrit comme celui qui a fait « changer de dimension à l’AS Monaco » selon l’ancien dernier rempart. Le désormais retraité ex-manager d’Arsenal a entraîné de 1987 à 1994 le Club de la Principauté. Il gagnera un titre de Champion de France (1988), une Coupe de France (1991) et perdra la fameuse finale de 92 en Coupe des Coupes.

Des matchs mémorables

Il en a vécu des matchs en autant de matchs. Mais bien sûr certains gardent une saveur particulière.

Numéro 1 : Bastia – Monaco 1977. Ce match permet à Ettori de devenir titulaire. Il ouvre la saison 1977-1978 lors de laquelle Monaco sera Champion de France après avoir été tout juste promu. « Une bonne étoile veillait » comme il le dit. Le match se finira à 0-2 pour l’ASM avec deux buts d’Onnis.

Numéro 2 : Monaco – Marseille 1991. C’est la finale de la Coupe de France au Parc des Princes. Malgré un public acquis à la cause des visiteurs, les Monégasques l’emportent avec un but de Passi à la 90ème minute qui crucifie les Bleus et Blancs. Le portier déclare : « on la voulait celle là ». Un nouveau titre donc pour les Rouges et Blancs et une rage de vaincre qui fait rêver !

Numéro 3 : Monaco – Roma 1992. Les Asémistes affrontent les Italiens pour les quarts de finale de la Coupe des Coupes. C’est le match retour et Rui Barros inscrit le seul but de la rencontre de la tête, lui qui mesure seulement 1 mètre 58. « Une dinguerie », raconte le sexagénaire. L’AS Monaco perdra cette année là en finale face au Werder de Brême.

Le Onze de rêve

On a tous une équipe de rêve qu’on aimerait voir fouler la pelouse, et Jean-Luc Ettori n’échappe pas à la règle. Il part sur un 4-1-3-2.

Gardien : Ettori évidemment.

Défenseurs : Sonor, Courbis, Thuram et Amoros.

Milieux : Puel en récupération, Dalger ensuite, Jean Petit et Glenn Hoddle.

Attaquants : Onnis et Weah évidemment.

Coach : Lucien Leduc bien sûr !

Cela pourrait donner de bonnes idées aux dirigeants monégasques concernant le profil des joueurs de l’équipe de l’AS Monaco pour la saison prochaine !

Photo : Icon Sport – Philippe Couvercelle) et Source : Nice Matin/Wikipedia