Robert Moreno : « Je suis content des résultats »

Il y a quelques jours, l’entraîneur monégasque Robert Moreno a répondu aux questions de Christophe Dugarry dans son émission sur RMC, Team Duga. Dans un français quasi parfait l’Espagnol a évoqué plusieurs sujets, son arrivée en Principauté, le confinement de son équipe et le prochain mercato. Une interview réalisée avant les dernières révélations de Monaco Matin notamment sur un éventuel refus de la baisse des salaires de la part des joueurs.

Dans un premier temps, le coach monégasque a tenu à saluer l’ensemble des personnes en première ligne face à ce virus et les personnes touchées : « Tout d’abord, je voudrais apporter mon soutien et celui de tout l’AS Monaco à toutes les personnes qui luttent contre le coronavirus. » Il a ensuite évoqué son quotidien durant cette période : « Aujourd’hui pour moi c’est compliqué d’être concentré sur le football avec tous ce qui se passe dans le monde, mais nous devons réfléchir à comment poursuivre une activité normale pour éviter d’avoir des problèmes financiers notamment. Pour moi le football ce n’est pas uniquement un travail, c’est aussi une passion, c’est pour cela que j’y consacre aujourd’hui toutes mes journées. On peut toujours tirer quelque chose de bien de n’importe quelle situation. J’essaie de m’imposer des heures fixes tous les jours et de me laisser le week end de libre pour mes enfants.».

Même s’il est confiné loin de ses joueurs, puisque le coach monégasque habite en Italie, l’ancien adjoint du Barça ne lâche pas son staff et son effectif : « Le rôle d’entraîneur en ce moment est très dur. Mais nous travaillons en ce moment à regarder des matchs pour connaître encore mieux le championnat français. C’est une bonne chose pour s’améliorer et améliorer le staff. On fait des réunions presque tous les jours avec mon staff, on analyse des situations de jeu aussi bien dans notre équipe que chez nos concurrents. Nous avons plus de temps que d’habitude pour faire cela, en temps normal, nous n’avons pas le temps d’aller si loin. Pour le travail avec les joueurs, on avait anticipé le confinement, avec le staff, on a distribué des équipements à chaque joueur pour qu’ils puissent s’entraîner. Ils s’entraînent bien je pense aujourd’hui, tous les jours nous sommes en contact entre nous. »

Malgré des résultats mitigés depuis son arrivée l’ASM est remonté au classement, néanmoins, il reste de nombreuses choses à améliorer : « Le football est complexe. Il y a beaucoup de choses que l’on ne peut pas contrôler qui influe sur le destin et le résultat final. Pour moi, c’est difficile d’arriver dans cette situation à mi-saison. Je veux que Monaco soit une équipe reconnaissable avec un style de jeu offensif. Mais ce n’est pas facile à mettre en place surtout dans cette situation. On veut aussi mettre les jeunes en valeur. Je suis content des résultats et du classement pour le moment même si on peut faire mieux. Il faut être le plus haut possible pour jouer l’Europe, avec un peu de temps on verra encore plus de résultat. Il faut continuer à travailler pour ne pas prendre trop de buts. »

Si on ne sait pas quand va commencer le mercato et sa durée exacte, Moreno et son staff réfléchissent dès aujourd’hui à différents profils pour améliorer l’effectif actuel : « Je pense que l’équipe peut encore s’améliorer. C’est important de travailler à tous les mercatos pour améliorer l’équipe. C’est difficile pour moi de dire à quel poste il faut recruter, car ce serait un manque de respect pour mon effectif actuel. Je préfère dire qu’on travaille tout le temps pour améliorer l’équipe et faire que Monaco soit le plus haut possible au classement. »

Titulaire indiscutable sous l’ère Jardim, Islam Slimani a peu à peu perdu sa place avant de revenir avec Moreno. Pour l’ancien adjoint de Luis Enrique, ce n’était pas une sanction : « Je n’ai pas mis Slimani durant les premiers matchs parce que je pensais que le 4-3-3 était le meilleur schéma pour l’équipe durant ces matchs, et puis c’est normal de laisser la confiance à une équipe qui gagne. Après Slimani a été blessé, il a travaillé dur pour retrouver son niveau, je l’ai utilisé par la suite. »

Enfin, l’entraîneur a évoqué la Ligue 1, un championnat sous côté selon lui : « Il faut s’adapter quand on arrive dans un nouveau championnat, c’était pareil quand je suis arrivé en Italie avec Luis Enrique, il a fallu s’adapter. Il y a plus de travail en France par rapport à ce que les gens pensent. Ce n’est pas seulement un championnat de contre-attaque, les entraineurs travaillent beaucoup. Les types de joueurs qui jouent en France sont différents des autres championnats. Mais cette période est bonne pour moi, cela me permet de mieux connaître les équipes de Ligue 1. »

Source : Rmc Sport / Crédit photo : Pascal Della Zuana, Icon Sport