Andrea Raggi, Amore mio

Andrea Raggi, Amore mio

28 septembre 2017 1 Par Sébastien

Depuis maintenant 5 ans, nous voyons évoluer Andrea Raggi, ce qui en fait le joueur le plus fidèle actuellement (avec Subasic). Retour sur un joueur pas comme les autres.

 

Andrea Raggi, le revenant

Quand il arrive en 2012, l’AS Monaco a connu de sales soirées. Finissant 8ème avec Laurent Banide puis Marco Simone, la nouvelle direction russe veut fuir au plus vite ce vampire qu’est la Ligue 2, ses soirées pourries, cette cuite interminable de matchs dans des stades qui sonnent creux aux sponsors peu reluisants.
Mais revenons à notre italien. Il arrive libre de Bologna, et jouera pour son compatriote Claudio Ranieri, le Doctor. Belle revanche pour ce joueur qui a connu plusieurs ratés et qui jouait en C2 (4ème division italienne) en 2004 quand Monaco était sur le toit de l’Europe.

Andrea Raggi, le conquérant

Saison 2012-2013 : Objectif promotion en Ligue 1 ! Les dirigeants ont des moyens conséquents, et veulent un retour sur investissement immédiat. Débutant arrière droit dans cette équipe asémiste, il remportera la Ligue 2. Maintenant en Ligue 1, une question légitime se pose : Falcao et James Rodriguez sont arrivés. Doit-on garder ces ténors de deuxième division devenus simplement joueurs moyens de Ligue 1 qui peuvent faire tâche parmi cette nouvelle armada ? Dans quelle catégorie doit-on les classer ? Le natif de La Spezia n’en a que faire. Il joue les vieux renards, cache son manque de talent défensif par des qualités moins quantifiables : La grinta, qui se perd complètement dans le foot actuel, ou le fait de faire devenir fou ses adversaires, comme Hervé Renard, alors entraîneur de Sochaux.

Souvent décrié par toute une partie de ses supporters – journalistes d’un soir – pour son jeu plus qu’hésitant, faisant plus d’une frayeur après sa saison entière aux côtés de Ricardo Carvalho (32 matchs en commun) dans ce qui restera une des défenses les plus lentes au monde, force est de constater que le travail a été fait. Et quand il joue maintenant, c’est souvent du bricolage. Parfois défenseur central, parfois latéral, même gauche (!) pour un droitier lent mais fort dans les airs, on se dit qu’il a du mérite à assumer son rôle.

En ce soir de 8ème de finale de Champion’s League retour face à Manchester City, c’est lui qui sera dans le 11 après la suspension de Glik. Après son match stratosphérique contre les Citizens de Gardiola, son meilleur jusqu’ici, le défenseur qui aura joué plus de demi finales de Champions League que Thiago Silva donnera une des meilleures interviews de ses dernières années, à son image, sans filtre, rappelant à la Planète Foot qu’il ne faut jamais parler trop vite. Si la tête de Bakayoko a pu faire vivre autant d’émotions aux supporters de la France entière, celle-ci n’aurait pas été possible sans le travail de Raggi.

De ce match suivra, bien évidemment, le titre de champion. Et son rôle de joueur de vestiaire et de joker de luxe y est sans doute pour quelque chose…

Andrea Raggi

Raggi, Monaco dans la peau

Cette histoire d’amour continue, et le joueur souhaite que sa carrière se finisse d’ailleurs sur le rocher. Il a logiquement signé un nouveau contrat jusqu’en 2019. Cela permettra au club d’avoir quelqu’un pour accompagner les jeunes défenseurs monégasques et défendre avec eux lors des matchs de coupe ou durant les turnovers de Jardim.
Raggi est aussi un homme de parole. On l’a entendu dire que si Monaco était champion, il irait se faire tatouer le logo du club. Pari réussi ?

 

Pour en savoir plus, l’article de So Foot est fait pour vous !