Sandra Petit : L’entretien exclusif
10 décembre 2025Souvent moquée pour ses tribunes clairsemées, son manque d’engouement et d’ambiance sur certains matchs, l’AS Monaco n’en reste pas moins un club suivi et aimé dans tout l’Hexagone.
Le CSM, le Club des Supporters de l’AS Monaco, est une entité connue et appréciée de la communauté monégasque.
Rencontre avec sa secrétaire générale Sandra Petit.
Tombée dans la marmite rouge et blanche dès sa naissance, la fille de la Légende « Jeannot » nous parle de son rôle, de ses souvenirs et de l’avenir.
Sandra, peux-tu nous expliquer le rôle du CSM
Le rôle du CSM est de coordonner tous les supporters qui ont pris une carte d’adhérent, de les aider au niveau de l’achat de leurs places, d’avoir des gratuités sur certaines choses, des prix préférentiels à la boutique, d’organiser les déplacements, les tifos, des soirées avec le club et les joueurs, en un mot faciliter leur vie de supporter pour qu’ils puissent venir au stade Louis 2 ou en déplacement de la manière la plus sereine possible.
Quel est le rôle de la secrétaire générale ?
Je m’occupe de beaucoup de choses (sourire) le secrétariat, les différents évènements, le relationnel entre le CSM et le club, je dirai que j’ai un large champ d’action.
Et depuis combien de temps fais-tu cela ?
OULALALALA… ça fait… honnêtement ça fait un bon moment… Une quinzaine d’années je dirai.
Vous êtes 4 qui composez le bureau du CSM et une dizaine de conseillers ?
Oui le bureau est composé du Président, Vice-président, Secrétaire General et Trésorier.
Et ensuite des conseillers, mais nous fonctionnons tous ensemble tout le monde aide, propose, mais comme je suis la seule femme… j’use de mon autorité féminine… (rire) certains me charrient là-dessus en me disant que comparer à moi ils ont un rôle fictif… (rire).
D’un point de vue supportrice, vue la supériorité du PSG serait on tenter de dire : « c’était mieux avant ?
Oui mais cette année c’est un peu différent je pense que cela restera serré jusqu’au bout.
Peut-on encore s’enthousiasmer alors que les chances de titres sont minces ?
Oui j’ai envie d’être très optimiste mais je pense que nous avons les moyens d’accrocher quelque chose même si nous sommes une équipe irrégulière.
Quelle supportrice es-tu ?
A fond derrière mon club, derrière mes couleurs, pas toujours derrière les joueurs car je pars du principe que malheureusement les joueurs ne sont que de passage, mais je défends les couleurs rouge et blanche peut-être même à l’excès.
Justement toi qui a connu la fidélité de joueurs comme Ettori, Puel ou Jeannot que penses-tu de cette période ou le club est devenu un club de passage ?
Cela me désole, j’ai connu autre chose, à l’époque de mon père c’était une famille, Claude, Jean-Luc, les joueurs étaient tous amis , ils sortaient ensemble, partaient en vacances ensemble et depuis que cela s’est perdu il y a moins de fidélité et d’amour envers le club, mon père n’a connu qu’un seul club, il est arrivé à 19 ans, il n’ a jamais changé de couleurs, sauf pour le maillot de l’Equipe de France, ce sont des choses que nous ne verrons plus malheureusement, il y a un aspect financier et c’est dommage parce qu’on se bat moins pour des couleurs et pour un club.
Quels sont tes plus grands souvenirs de fans ?
Je vais au stade depuis que je suis née, alors forcément j’en ai tellement… Des montées en première division, des matchs de coupe d’Europe etc… J’ai des montagnes de souvenirs, je ne peux pas les hiérarchiser.
Tes joueurs préférés ?
Si je dis mon père, j’ai le droit ?
De son époque, les Rolland Courbis, Alfred Vitalis, Jean-Luc et Claude bien sûr, après j’ai eu une période mais c’était amical avec Lilian Thuram et Manu Petit.
Plus récemment, même si les affaires ont terni sont image, j’ai beaucoup aimé Wissam Ben Yedder, et encore plus récemment Breel Embolo.
As-tu gardé des liens avec certains ?
Oui bien sûr, jean-Luc fait parti de la famille comme Claude, ou Delio Onnis, qui est le parrain de mon frère.
Si on parle de légende du club, où se situe pour toi un certain Jean Petit ?
BEN…tout en haut…(sourire)
Mais je ne suis pas la seule à le dire, quand les gens en parle c’est ce qui ressort, donc oui forcément il est en haut.
Tu as un souvenir particulier avec lui ?
Les souvenirs que j’ai c’est à l’époque les pro s’entrainaient à Eze, on était loin du centre de performance d’aujourd’hui, je montais avec mon frère et pendant les entrainements, avec les autres enfants, on s’amusait, on lavait les voitures etc… Une autre époque.
C’est plus des souvenirs comme ça qu’un match en particulier ou un but.
Du TAC AU TAC :
Un stade : Marseille, chaque fois qu’on se déplace wahoo c’est quelque chose au niveau de l’ambiance, à un degré moindre San Siro.
Un match : MONACO ARSENAL en Ligue des Champions en 2014/2015 un match retour très très dur, on est passé mais limite, dans les dernières minutes, j’étais prête à rentrer sur le terrain pour défendre avec eux.
Un entraineur : Arsène Wenger
Un Président : Jean-Louis Campora
Pour finir, je crois que tu as un petit challenge quand une équipe vient au Louis 2 ?
Effectivement, je colle un petit autocollant sur le bus adverse que l’on gagne ou que l’on perde.
Photo : Dave Winter – FEP – Icon Sport
