ASM-GAL : les tops, les flops

Dans une atmosphère plus chaude qu’à son habitude, dans un Louis II rythmé par les chants des Ultralsan alors que nos ultras manifestaient leur profond mécontentement à l’égard de toute la politique sportive de l’ASM, les monégasques ont délivré la toute puissance de leur paradoxe. Un premier acte à l’image de toutes les critiques fondées à leur soumettre. Un second acte qui illustre notre valeur enfouie, révélée ainsi pour vaincre et aussi nous frustrer pour n’être que sporadique cette saison. Victoire hautement précieuse des asémistes face à une grosse écurie européenne, une diagonale aux deux visages, balayée dans tous les compartiments du jeu en première mi-temps et ultra dominatrice pour toute la seconde. Balogun, de la cuisse (68′), marquera le seul but de la rencontre, notre excellente seconde période elle aussi marquée  par un manque de réalisme plus qu’inquiétant. Hormis la bérézina brugeoise en septembre, l’ASM confirme sa solidité européenne alors que notre tirage se révélait ardu. Un seul petit détail doit être rappelé néanmoins ; pour vivre ce type de rencontre et se frotter au rythme si relevé de la LDC, il nous faudra terminer sur le podium en fin de saison. Une perspective qui nous apparaît plus que lointaine aujourd’hui. En attendant relevons les copies !

Les Tops

D.Zakaria

Certes notre capitaine, à la 50′, nous poussa une immonde saucisse mal cuite face à Cakir et échoua sur penalty. Mais une nouvelle fois, quel joueur, quelle intensité, quel volume ! Notre capitaine est le seul grand joueur, taillé pour la LDC de cet effectif, pour avoir été excellent sur l’intégralité de la rencontre. Si le souvenir de la seconde période octroie belle image aux Camara, Minamino, Golovin, une analyse de match ne saurait être tronquée de sa pleine moitié. Et pour l’intégralité de la rencontre le suisse a clairement été le seul à assurer au poste. Alors que le vent stambouliote soufflait de sa pleine puissance, il ne commettait pas d’impairs, assurant sa relance, son placement pour même fendre les lignes à la course. Avec des lignes resserrées en seconde période, il se mue en distributeur efficace et récupère 20m plus haut. Sans lui cette victoire n’existe pas !

M.Akliouche

Lui aussi mérite ce top pour avoir aussi répondu présent lors du premier acte. Auteur de deux belles frappes cadrées, seul au registre offensif a avoir joué juste sur les 45 premières minutes, l’international français a brillé d’utilité dans ce match. Sa contribution au jeu collectif par la somme colossale d’efforts qu’il produit est la marque d’un joueur attaché à la notion de résultat. Bien davantage que ses statistiques personnelles. Il joue pour le groupe, décroche quand il anticipe la nécessité de combler les trous, percute quand il sent que la ligne adverse doit reculer pour optimiser l’entre jeu et distribuer ensuite, il simplifie son jeu pour éviter le déchet, bref un joueur qui lorsqu’il livre ce type de parties devient clé !

T.Kehrer

Qu’on se le dise, il suscite, et à juste titre, des critiques justifiées pour précisément se montrer aussi inconstant. Hier soir c’est bel et bien un joueur capé, international, titulaire en finale de LDC avec le PSG, vainqueur de la conférence League avec West Ham que l’on a vu sur le terrain. Un vice-capitaine solide, concentré, bien cramponné, la tête levée pour défendre, les trajectoires de passes aériennes ou au sol coupées par un placement judicieux.Il fut aussi et avant tout, celui par qui la détente amena le but vainqueur. Il faut aussi lui rappeler que ce genre de prestation fonctionne aussi bien contre Lorient et le PFC et qu’il est techniquement plus difficile de défendre contre V.Osimhen que contre W.Geubbels.  

Les Flops

F.Balogun

Certes buteur (1-0,68′), certes l’unique, mais notre seul but de la rencontre est venu d’un cafouillage en pleine surface qu’il s’en est venu conclure de la cuisse. S’en contenter est littéralement impossible tant l’ASM, avant cela et après, a eu l’occasion de fracasser son adversaire. Et l’américain est l’artisan majeur et malheureux de ces occasions gâchées. Au terme d’une merveille d’action collective à la 59′, servi face au but par Minamino, l’américain begaie d’un plat du pied angle fermé et hors du cadre ! Quelques instants plus tard, à nouveau servi par le japonais de la tête, Balogun impose sa puissance pour fixer et claque une merguez en pleine tribune. Il est notre seule pointe possible au poste tant il peut prendre la profondeur et imposer son corps devant celui des autres, il doit savoir mieux finir. La supériorité monégasque était telle en seconde période qu’il n’est pas admissible de rester à portée de fusil d’un adversaire que l’on domine tant. Un match ça se tue !

Vanderson

Sa première fut cauchemardesque ; un placement hésitant, aucune couverture sur les trajectoires de passes qui s’en allaient, dans le plus grand des calmes, expédier des adversaires lancés aile gauche, un pressing à contre temps, des jambes en flageolets incapables de couper et bloquer, le récital d’un joueur presque paralysé par l’enjeu et, ce qui n’aide en rien, constamment grondé par ses coéquipiers. Une seconde meilleure en effet, à l’image de son équipe, mais qui ne peut en rien sauver l’ensemble qui apparaît en conséquence, plus qu’insuffisant.

Photo by Pascal Della Zuana/Icon Sport