3 + 3 + 0 = 6

3 + 3 + 0 = 6

29 avril 2024 6 Par David L

Trois matchs de championnat en une semaine ! Compte tenu du pedigree des équipes rencontrées, la semaine dernière s’annonçait comme un révélateur des véritables capacités de l’AS Monaco cette saison. Même si la maîtrise collective peine parfois à être convaincante, la somme des points glanés l’est plus. La ligue des Champions semble désormais proche (c’est à ce genre de phrase prudente que je me rends compte que je suis un supporter polytraumatisé : j’ai encore des difficultés à réaliser que la lumière au bout du tunnel est bien réelle).

 

Stade Brestois 29 – AS Monaco : 0-2

AS Monaco : Zakaria 40’, Minamino 48’

La première rencontre opposait l’AS Monaco à la révélation de l’année. Même si le match opposait les deuxième et troisième du championnat, ce duel n’a jamais atteint des sommets et, à certains moments, a même été bien terne. Les Rouge et Blanc l’ont emporté, non pas en s’appuyant sur une grande organisation collective, mais simplement en étant plus solides et plus opportunistes que leur adversaire. Notre club continue son chemin. Le Stade Brestois 29, tel Icare, enivré par son succès, monté trop haut et trop vite, en a oublié de jouer au football. Gare à un retour brutal sur terre ! La moisson au stade Francis le Blé pourrait être moins belle qu’espérée.

 

AS Monaco – Lille : 1-0

AS Monaco : Fofana 61’

Trois jours plus tard, pour son 2400ème match dans l’élite, le club de la principauté rencontrait Lille, un club qui m’avait impressionné lors de la phase aller. La défaite au stade Pierre Mauroy le 19 octobre dernier n’avait souffert d’aucune contestation, tant les Lillois avaient semblé supérieurs collectivement et mieux organisés. Changement complet au Louis II : le LOSC n’a jamais trouvé la clé pour prendre en défaut le système monégasque. Est-ce dû à la fatigue accumulée par l’équipe lilloise lors de ses joutes européennes ? Ou alors aux progrès de l’équipe de Monaco ? Un peu des deux sans doute. Notre club continue son chemin, la voie se dégage. Et, la belle joie des joueurs à la fin du match renvoyait l’image d’une équipe ayant exorcisé ses démons et prête à entamer sa mue. Cette victoire a également des vertus pédagogiques pour les jeunes supporters : pour réussir, il faut travailler et persévérer. Ainsi cela fait quatre ans que Youssouf Fofana nous gratifie de tirs manqués, de tirs aux pigeons et de transformations de rugby. Le travail paye : son tir à la 61ème minute était parfait !

 

Olympique Lyonnais – AS Monaco : 3-2

Olympique Lyonnais : Lacazette 22’, Benrahma 26’, Fofana 84’ / AS Monaco : Ben Yedder 1’, 60’

Enfin, fort de quatre victoires consécutives (une première depuis février 2023), l’ASM rencontrait ce dimanche l’Olympique Lyonnais. Le genre de match qu’il faut gagner. Le supporter monégasque est certes élégant et bien élevé, mais il y a des limites à ne pas franchir : pas demain que vous me verrez écrire un article « Allez l’OL ? » ! Malheureusement après avoir défait les deuxième et quatrième du classement, les Rouge et Blanc se sont inclinés face à un club qui occupait une obscure 9ème place. Malgré le but le plus rapide du club au XXIème siècle, malgré une réelle volonté de vaincre, notre équipe a cédé en fin de match sur une contre-attaque rondement menée. Quand on ne peut pas gagner un match, il faut savoir ne pas le perdre dit un vieil adage footballistique. Mais peut-on vraiment reprocher à A. Hütter d’avoir changé ses plans pour égaliser et l’emporter ? A l’équipe de s’être livrée totalement pour gagner ? Finalement cela s’est joué à quelques millimètres : ce but de Ben Yedder refusé pour hors-jeu aurait sans doute changé la face de ce match. Une défaite donc, mais avec panache ! Elle illustre ce manque chronique de maîtrise et d’équilibre, mais est aussi source de satisfactions et de promesses pour l’avenir.

 

Calculette à la main, faisons la somme des points gagnés la semaine dernière : 3 + 3 + 0 = 6. Six points de plus. L’ASM sera très probablement en Ligue des Champions l’année prochaine. Ayons confiance : les trois prochains matchs ne seront sans doute pas des longs fleuves tranquilles mais Adi Hütter n’est pas Philippe Clement, Radosław Majecki n’est pas Alexander Nübel et notre équipe est fougueuse. Notre équipe ne s’effondrera pas !

Photo : Philippe Lecoeur – FEP – Icon Sport