Monaco, je t’aime

Monaco, je t’aime

31 décembre 2022 41 Par Geoffroy B

Beaucoup de personnes ont peur de dire ces simples mots : je t’aime. Moi, je le dis peut-être un peu trop à mes proches, ma famille, mes amis, mais concernant mon club, c’est plus délicat de le dire car c’est une institution, pas une personne ou alors beaucoup de personnes à la fois. Alors je profite de ses lignes pour te le dire : Monaco, je t’aime.

Souvent, on dit que seul le sport voire même le football peut procurer des émotions pareilles, la dernière finale de la Coupe du Monde en est un bel exemple. Avec les réseaux sociaux, et plus globalement Internet, on peut quasiment tout savoir sur notre club ou ses joueurs : les bonnes ou les mauvaises nouvelles et le quotidien d’un sportif de haut niveau ; grâce aux nombreuses émissions à la télévision également. Mais, dans un temps pas si lointain, le site officiel de l’ASM était loin d’être exceptionnel et les images étaient rares avant les années Canal. Cela se résumait quasiment qu’à la Coupe d’Europe, pour les bonnes années, et la radio. Une émotion particulière également la radio, quel stress.

Aimer son club, c’est aussi les déplacements car, comme beaucoup de supporters rouge et blanc, la fête est surtout à l’extérieur où les parcages, même en Ligue 2, sont bien garnis. Faire la route seul, ou entre amis, en covoiturage, trouver (ou pas) le parking visiteur, espérer ne pas avoir de problème avec la population locale, rentrer le sourire aux lèvres ou le cœur lourd. Je me rappelle de joie simple comme se voir offrir sa place par le club (à Rennes) sans autre explication et sans que cela soit prévu ; des banderoles loufoques aussi, si les stadiers le permettent. Globalement, nous pouvons être fiers de nous, moqueur mais pas trop, ni trop de heurts ni de bagarres, tous les clubs ne peuvent pas en dire autant.

Supporter un club, c’est aussi forcément des clubs qu’on ne supporte pas et cela peut changer d’une époque à l’autre. Il y a forcément les voisins : Nice, Cannes, Marseille, … ou les concurrents Lyon, Paris, … Alors, quel déchirement, quand un joueur passe d’un camp à un autre. L’amour du maillot existe-t-il encore ? On a envie d’y croire compte tenu des brillants jeunes qui sortent de notre centre de formation ultra performant.

On a de quoi être fier de notre club avec des infrastructures improbables et un budget consistant. Passer de Ligue 2 à champion de Ligue 1 en quelques années, c’est inouï ; heureusement notre cœur est solide. Pour ma part, aussi mauvais soit-il, j’ai même du mal à ne pas aimer un joueur qui porte nos couleurs. Idolâtrer, par contre, aucun problème, avec une petite préférence pour nos attaquants, Wissam Ben Yedder étant le dernier en date.

Enfin, supporter un club et être rédacteur sur un site c’est encore autre chose ! Lire (ou non) les commentaires en dessous de ses articles. Recevoir le coup de fil d’un père de joueur et même du club suite à ses écrits. Devoir rédiger après une honteuse défaite ou une euphorique victoire, ce n’est pas exactement le même délire. Après 20 ans de loyaux services, je tire ma révérence et, en plus de te dire je t’aime Monaco, j’en profite pour vous le dire également : je vous aime.

Photo : @antoinegutowski