Niko Kovac : La passion de gagner

Niko Kovac : La passion de gagner

3 août 2020 24 Par Joffrey J

Après le match nul face à l’Eintracht Francfort (1-1), Niko Kovac dresse un premier bilan sur ses méthodes de travail dans une interview accordée à l’Equipe.

Le nouvel entraîneur de l’AS Monaco n’a pas peur de brusquer, et il croit fermement en ses principes « Il faut me voir de deux façons. Je suis un être humain normal, comme vous, et je suis un entraîneur. Quand on travaille, on doit être très concentré car les joueurs doivent savoir ce qu’ils ont à faire. Il faut être strict et toujours juste avec eux. »

Kovac aime montrer l’exemple et ne pas rester simplement à l’extérieur du terrain : « Je ne suis pas un coach qui reste à l’extérieur du terrain et observe en ayant l’air toujours contrarié. Le jeu, c’est ma passion, et sans passion, on ne réussit rien. »  Toujours proche de ses joueurs, il veut avoir une bonne relation avec chacun d’eux.

En tant qu’ancien joueur, il se souvient de quelques entraîneurs. Il garde d’excellents souvenirs de Giovanni Trapattoni, Ottmar Hitzfeld ou encore Christoph Daum. Chacun d’eux avait une méthode de travail différente.

Pour lui, la répétition des exercices est le secret de la réussite, « plus tu répètes beaucoup et ça te donne des automatismes. Une fois que tu les as, tu n’as pas à réfléchirLes joueurs doivent se trouver sur le terrain les yeux fermés même si les exercices de répétitions peuvent se montrer ennuyeux. »

La clef du succès : la défense.

Après 2 saisons très difficiles en termes défensifs, le premier combat de Kovac passe par le travail en défense. Avec 44 buts encaissés en 28 matchs sur la saison précédente, la tâche ne s’annonce pas facile. Parmi les 5 pires défenses de ligue 1 « Je crois à une règle : les buteurs gagnent les matches, les défenses gagnent les titres ».

Même si le mercato n’a toujours pas véritablement commencé du coté de la Principauté, Kovac s’appuie sur le groupe existant et laisse une chance à chaque joueur. « L’équipe va encore changer d’ici fin octobre (fermeture du mercato) mais en attendant, je dois rendre meilleurs les joueurs mis à ma disposition. »

Pour Kovac, perdre n’est pas une fin en soi mais « si tu perds en luttant, tu serres la main de l’adversaire et tu travailles encore plus dur »

À quoi doit-on s’attendre cette saison ?

Instable depuis 2 saisons, Kovac estime ne pas pouvoir tout faire du jour au lendemain. Un projet est en place, « j’ai signé un contrat de trois ans (et une option d’un an), Paul Mitchell (le directeur sportif) de quatre, ça montre qu’un processus s’installe ».Le groupe doit passer un cap physiquement.

N’étant jamais passer par le championnat de France, Kovac doit apprendre la culture du foot français. « On a tout ce dont on a besoin et on applique nos principes. On l’a dit d’emblée aux joueurs : pas d’excuses, on doit travailler. »

Le Croate a le soutien absolu de ses dirigeants qui l’accompagnent partout. Le vice-président Oleg Petrov s’est ainsi déplacé en Pologne avec son nouveau directeur sportif, Paul Mitchell.

Et le mercato ?

Toujours en discussion avec le Rémois Axel Disasi (22 ans) pour renforcer sa défense, le club ne veut plus surpayer et les négociations s’annoncent longues. Avant tout recrutement, il va falloir réduire aussi l’effectif. Kovac a eu une garantie forte de la part des dirigeants, Wissam Ben Yedder reste.

Un homme taillé pour le travail.

Kovac a été séduit par le directeur sportif Paul Mitchell, alors qu’il ne cherchait pas un club à tout prix. Son destin s’écrit à Monaco où il trouve un chantier qui peut lui rappeler Francfort, avec une équipe de jeunes talents à redresser.

« Si l’on donne à Niko suffisamment de moyens, ça peut très vite changer, assure Uli Hoeness, l’ancien président du Bayern. Niko est un homme ambitieux avec une philosophie claire. Je suis convaincu qu’il va accomplir du bon travail. »

Source : L’équipe /  Photo :  Icon Sport – Pascal della zuana