Luis Campos : la tombe ou le cuisinier ?

Surnommée la tombe lorsqu’il était entraîneur – il connut trois relégations – Luis Campos a su, malgré tout, trouver sa place dans le monde du football. Homme de principe, dur et exigeant, homme de cycles (courts), il revient sur le titre 2017 de l’AS Monaco.

La question de son implication dans le dernier titre de champion de France de l’ASM ne se pose même pas. Oui, il est parti du Rocher, avant la fête, en claquant la porte. Mais il est directement impliqué dans le franc succès de cette flamboyante équipe Rouge & Blanche.

Le Portugais explique la construction de ce merveilleux collectif : « J’ai construit le garde manger, et j’ai laissé les autres cuisiner. […] Quand je suis parti de Monaco, disons que le chef avait les meilleurs produits pour très bien cuisiner. » Pour le tacticien, il ne suffisait pas de trouver les bons joueurs, il fallait également rechercher la complémentarité : « Il y a des aliments qui ne se marient pas bien alors que séparément ce sont deux excellents produits. […] Quand on faisait nos courses, il fallait penser à tout ça. »

Alors que les dirigeants russes n’y connaissaient rien au football il y a quelques saisons de cela, ce titre 2017 a peut-être fait défaillir ce système presque arrogant de réussite. Un brin philosophe voire énigmatique, voici la conclusion de Luis Campos : « Parfois les gens sont attirés par les choses qui brillent. Ils pensent alors que le chemin est plus large que ce qu’on pense. »

Source : Nice Matin / Photo : Aude Alcover – Icon Sport