Ligue 1 : trois “gros projets” en cours

Ligue 1 : trois “gros projets” en cours

11 mai 2020 8 Par Geoffroy B

Alors que Jean-Michel Aulas, vice-président de la Première Ligue, ne lâchera pas le morceau, le représentant de cette institution estime que “la messe est dite” pour l’arrêt du championnat et évoque trois chantiers.

 

C’est qui le patron ?

La première Ligue a été créée par 19 présidents de clubs de Ligue 1, anciens membres de l’UCPF (Union des Clubs Professionnels de Football). L’institution est présidée par Bernard Caïazzo (Saint-Etienne). Lors d’une visio-conférence, ce dernier ainsi que Loïc Féry (Lorient) et Nicolas Holveck (Rennes) ont fait le point sur les chaudes actualités du moment.

Le premier projet concerne les clauses contractuelles. Comme en 2012 où les craintes d’une baisse de droits TV faisaient surface, les nouveaux contrats de joueurs pourraient prévoir une clause “pandémie”. Il semble juridiquement complexe de modifier les contrats actuels. Compte tenu des réticences de certains, il serait effectivement prudent de prévoir cela à l’avenir.

Le second dessein ? Le salary-cap. A l’instar des ligues américaines de sport et notamment la prestigieuse NBA, cette entreprise ne pourrait se faire que dans le continent tout entier ; la France, si elle le faisait seule, se retrouverait pénalisée.

Dernière ambition : la gouvernance de la LFP. Après des situations ubuesques, la dragon à deux têtes doit cesser : « Ceux qui payent doivent être ceux qui décident. Et la Ligue 1 doit décider pour la Ligue 1. […] Il faut un changement de gouvernance. Ce n’est pas un problème de personne. Didier et Nathalie sont de bonnes personnes. Mais nous souhaitons le retour à une gouvernance avec une personne forte, comme la FFF avec Noël Le Graët. »

 

Aulas, seul contre tous ?

Benard Caïazzo, en président stéphanois qui se respecte, a bien évidemment taclé son voisin lyonnais : « Notre souhait, c’est que les autres championnats puissent reprendre et s’achever, parce que ce sont de gros acheteurs de joueurs. S’ils arrêtaient, cela nous pénaliserait. On prie tous les jours pour qu’ils reprennent. [..] On serait tous d’accord pour que Jean-Michel Aulas soit Premier Ministre de la France, ce serait très bénéfique pour notre football. Mais nous considérons que la messe est dite. C’est terminé. »

Le président lyonnais ne s’est pas fait prié et a déjà contre-attaqué sur son réseau social préféré, Twitter : « la décision de rester en L1 pour ASSE, de monter en L1 pour Lorient et de jouer le tour CL pour Rennes leur convient bien ! […] C’est quand même étonnant que personne ne remarque que ce sont les auteurs des décisions qui sont les principaux bénéficiaires de l’arrêt du Championnat… »

Source : Le Figaro et RMC Sport / Photo : Jean-Paul Thomas – Icon Sport