Une équipe… enfin

25 novembre 2018 11 Par Florian G

Avant le coup d’envoi de ce Caen-Monaco nous étions nombreux à nous demander comment l’équipe princière pourrait vaincre le Stade Malherbe. Le manque de confiance, l’incapacité à réagir, l’insuffisance d’intensité constituaient autant de points qui nous amenaient à ce constat funeste. Seulement miracle, l’ASM a enfin remporté son premier match depuis début août et cette victoire à la Beaujoire.

Une confiance légèrement retrouvé

On sent dès les premières minutes une forme de fébrilité, dans les passes, dans les contrôles, les jambes tremblent. Mais tout ceci est désormais habituel pour les passionnés de l’ASM. Le début de match est une copie conforme à ce que l’on voit depuis l’arrivée de Thierry Henry. Quelques bons mouvements sont à noter, mais l’aspect défensif est relativement instable. Henry a rajouté une pointe de pragmatisme tactique à sa philosophie de jeu. Revenu à un 4-4-2 ou 4-2-3-1 en fonction du positionnement de Diop, cette configuration utilisée durant les quatre dernières saisons a permis aux joueurs d’acquérir une plus grande assurance.

Pourtant, le scénario continuel depuis une dizaine de matchs à bien failli se répéter. Caen domine durant les 25 premières minutes, a la possession du ballon. A la 10eme minute, Ninga est décalé sur la gauche par une superbe transversale. Celui-ci centre pour Beauvue, libre de tout marquage, mais l’ancien Lyonnais manque sa tête. Caen qui n’a marqué que deux buts sur les 7 derniers matchs souffre d’un manque de qualité technique et de confiance sur les phases offensives. Les normands n’ont d’ailleurs remporté qu’un seul de leur 10 derniers matchs à domicile ( 1 victoire, 6 nuls, 3 défaites).

Caen n’étant absolument pas en confiance, leurs transitions offensives étant mal effectuées, cela a permis au monégasque de ne pas sombrer psychologiquement comme lors des dernières rencontres. Le fait de ne pas prendre de but a effacé la morosité et l’abattement qui régnaient en maître depuis août. L’accumulation des faits de jeu négatifs n’a pas eu lieu, l’équipe est donc restée dans son match de bout en bout, moins acculée par la pression psychologique. Le but de Falcao sur coup franc est le symbole d’une chance retrouvée, de faits de jeu enfin à l’avantage de l’équipe princière.

Une combativité et un esprit de groupe de retour

Il y a eu un pressing ! Cette phrase pourrait être prise à la légère par les amateurs de football, car celle-ci possède un caractère normatif. Mais compte tenu du contexte des semaines précédentes cela représente une réelle avancée. Le pressing n’a pas été constant, il s’est fait par phase. Celui-ci fut insufflé par deux phénomènes distincts. Premièrement, la physionomie du match a permis, plus les minutes avançaient, d’entrevoir enfin la perspective d’un résultat positif. Cela a, petit à petit, galvanisé les monégasques, jusqu’à atteindre une apogée de combativité après le coup franc de Falcao. Deuxièmement, le pressing fut amélioré par un état physique supérieur aux derniers mois. Les joueurs ont su garder une intensité durant la totalité de la rencontre, avec une implication de chacun.

Le problème le plus important, celui de l’implication, notamment des cadres, empêchait toutes perspectives positives. Mais le coup franc et la réaction de la totalité du groupe autour du capitaine Falcao est une image qui restera longtemps gravée dans nos têtes. L’image d’un collectif enfin uni, soudé, emporté par les griffes d’un animal malade. Délivré par la magie du tigre, la liesse générale a ramené une valeur jusqu’alors perdue : celle de l’espoir. Falcao a tout loupé ou presque, sauf le plus important. Dès que le score fut ouvert, l’équipe princière ne semblait plus être celle des mois précédents. Combative à souhait, impliquée pour la survie du club, les joueurs semblaient enfin constituer un groupe.

 

Evidemment, en terme de jeu, il n’y a eu aucune amélioration. Mais l’essentiel était surtout de voir des joueurs impliqués, combatifs, se souciant réellement de l’avenir du club. Le niveau est bien sur encore relativement faible mais l’espoir est revenu.

Crédits: asmonaco.com