Avant Reims, ils ont porté le maillot de l’ASM

Avant Reims, ils ont porté le maillot de l’ASM

3 novembre 2018 1 Par Florian G

En cette 12ème journée de ligue 1, Monaco se rend à Reims, actuel huitième du championnat. Hasard des destinés, le début de saison dantesque de Monaco permet d’établir un parallèle avec les heures sombres de la saison 2011-2012 à laquelle ont participé Johann Carrasso et Tristan Dingomé, présents dans le groupe rémois du week end.

Le gardien de but fut d’une grande pauvreté durant son passage à l’ASM (2011-2012). Titulaire durant 6 mois, il est un des symboles d’une équipe au bord de la relégation vers les niveaux non professionnelles du football français. Sous les ordres de Laurent Banide puis de Marco Simone pendant la première saison en ligue 2, Tristan Dingomé, issu du centre de formation, débute quant à lui sa carrière de haut niveau. Positionné comme milieu gauche, il montre certaines qualités, notamment après le mois de janvier.

Les noms de ces deux joueurs rappellent les stigmates d’une époque douloureuse aux supporters monégasques, mais sont aussi liés à l’espoir d’une aire nouvelle, celle de Dmitri Rybolovlev. Son arrivée fin décembre 2011, va entraîner le recrutement de neuf joueurs pour tenter de sauver le club de la relégation. Subasic remplace Carrasso dans les buts. Dingomé restera comme une solution intéressante pour Marco Simone, il n’est pas un titulaire indiscutable mais est important dans le jeu, et terminera d’ailleurs la saison meilleur passeur de l’équipe princière avec 4 passes décisives. Joueur intelligent, capable de mettre ses déplacements intéressants au service du collectif, il est néanmoins très peu percutant, et pèse dans le jeu uniquement quand les déplacements et le collectif sont de qualité. Il permettra, avec les neuf autres recrues, de remonter le club de la zone rouge à la huitième place en quelques mois.

La saison suivante, marquée par l’arrivée de Ranieri et de 8 nouveaux joueurs, sera moins intéressante pour Dingomé. Pénalisé par des absences dues aux blessures et aux suspensions, bloqué par Ocampos et Carrasco, il ne joue que 16 matchs de championnat. Ranieri dira quand même de lui qu’il est un joueur prometteur, intelligent, doté d’une bonne vision du jeu. Carrasso partira quant à lui au FC Metz.

Dingomé, joueur délicat, connaîtra ensuite de belles saisons à Mouscron et à Troyes après son départ suite à la remontée de l’ASM en ligue 1. Avec Troyes il est replacé en milieu relayeur par Jean-Louis Garcia. Il s’exprime parfaitement dans une équipe ayant gardé certains concepts instaurés par Jean-Marc Furlan, avec un jeu collectif léché, mais une grande faiblesse physique et défensive. Après l’ascension en ligue 1 de l’ESTAC il vit une moitié de saison satisfaisante qui lui permettra de se voir contacté par Reims un an plus tard malgré sa rupture des ligaments croisés avec Troyes. Il a effectué son retour la semaine dernière avec une entrée en jeu contre Rennes, puis avec une titularisation en coupe de la ligue mercredi. Quant à Carrasso il ne sera jamais un élément important de ses clubs respectifs, mis à part durant une saison à Metz.

Ces deux joueurs symbolisent l’histoire moderne du club, sa descente aux enfers et son sauvetage par les investisseurs russes. Ces derniers ont amélioré l’aspect sportif mais ont affaiblit l’identité du club, qui cette saison semble cruellement nous manquer.

Crédits: stade-de-reims.com