Le festival des cannes

Le festival des cannes

9 juin 2023 15 Par Olivier N

En marge de la clôture de notre triste saison et du festival de Cannes, la rédaction d’asm-supporters se lance dans le cinéma en décernant, modestement, des rôles à nos chers monégasques. Face aux mois passés et probablement aux mois futurs, un brin d’humour de fait jamais de mal. 

Le concept n’est pas sorcier : un monégasque pour un film !

“Portés disparus” (1,2 et 3) – Jean Lucas

Difficile de faire le synopsis d’une trilogie pareille tant elle incarne la daube filmique par excellence. Disons simplement que le légendaire Chuck Norris s’en va, canon d’hélicoptère au poignet, retrouver des soldats portés disparus au Vietnam. Malheureusement pas plus Chuck que les supporters monégasques ne parviennent à mettre la main sur Jean Lucas ! Notre brésilien fut aperçu pour la dernière fois à Lille, le 23 octobre dernier, pour 9 minutes de jeu. Depuis lors, nous sommes sans nouvelles. Si l’un de nos lecteurs l’a vu, il est urgemment prié de contacter Paul Mitchell.

“Casino” (M.Scorcese) – I.Jakobs

Il n’a certes pas le charisme de l’impénétrable Sam “Ace” Rothstein, ni la force cruelle de Nicky Santoro, mais notre arrière latéral semble avoir un sérieux appétit pour le strass, la fête et les tapis verts. Il aurait fait un excellent figurant dans le chef d’oeuvre de Martin Scorcese, derrière une table de black-jack un cocktail à la main. Il se plaignait d’ailleurs de son statut de figurant dans l’effectif lors d’une conférence de presse donnée en avril dernier. Le réalisateur belge de notre film comique de la saison lui a donné un rôle de premier plan en mai pour qu’il fasse étalage de son talent. Un résultat brillant !

“Interstellar” (C.Nolan) – A.Nübel

Dans ce grand voyage étoilé, de magnifiques explorateurs aux pérégrinations cosmiques découvrent une faille dans l’espace-temps qui leur permet de vaincre la temporalité et de gagner des distances astronomiques.

On peut, grâce à ce film, enfin comprendre le jeu de notre portier. Ses sorties décalées, ses appels d’air, ses envolées foireuses et ses petites mains en mousse sont en réalité les gestes d’un immense gardien mais dans une autre dimension temporelle. Très certainement, une fois mars colonisée, dans 300 ans, pour la première Ligue des champions interstellaires. 

“Chute libre” (J.Schumacher) – W.Ben Yedder

Mickaël Douglas se retrouve, au volant, pris dans un embouteillage infernal. Sans raison expliquée, pris d’une fureur incontrôlable, il quitte son véhicule pour aller successivement piller une épicerie, se friter avec des loubards et jouer du pistolet automatique comme un déglingué…

Certes il nous est difficile d’imaginer notre capitaine quitter violemment la Turbie pour aller braquer la Banque Richelieu et prendre ensuite en otage le personnel de l’hôtel de Paris mais l’on pourrait largement comprendre que Wissam ait eu très envie de péter les plombs ! Capitaine trimballé dans des rôles d’attaque différents selon les matchs, mis sur le banc sans raison apparente la semaine suivante et souvent sommé de sortir le premier…. un calvaire pour notre capitaine, certes pas exempt de tout reproche, mais qui ne méritait pas un tel traitement.

“L’enfer du dimanche” (O.Stone) – P.Clement

Flatteur me direz vous d’oser comparer notre entraîneur à celui de l’équipe des Miami Sharks, interprété par Al Pacino sur les turpitudes d’un coach d’une équipe de football américain ?

Pour notre entraîneur ce fut plus “l’enfer du week-end”, le dimanche n’étant pas le seul jour de la semaine où l’ASM nous a déçus. Al Pacino lui aussi quitte son club à la fin du film, mais bien plus glorieusement. Telles sont les joies du cinéma, la réalité est souvent bien plus morose. Soyons réalistes coach, il vous fallait partir... sans nier le grand respect que l’on doit à l’homme que vous êtes.

Photo par Anthony Dibon/Icon Sport