Anciens : Serge Roy n’est plus
29 décembre 2025Le même jour que Jean-Louis Gasset, un autre grand nom du football français, Serge Roy nous a quitté le 26 décembre dernier. L’occasion pour les nostalgiques ou les plus jeunes d’entre nous d’évoquer son parcours.
Son parcours en club
Né à Beaune (21) le 9 novembre 1932, il évolue dans les années 50 chez les professionnels à Besançon à une centaine de kilomètres de là. Après avoir franchi la barre des cent rencontres pour une cinquantaine de buts en cinq saisons, il s’en va dans le Sud pour ne quasiment plus le quitter hormis une pige à Valenciennes. Monaco, Marseille, Nice, c’est un peu le Valère Germain de l’époque quant à ses déplacements interclubs.
Avec l’ASM, il va vivre les premiers titres de l’histoire du club : la première Coupe de France en 1960 (contre Saint-Etienne) et le premier titre de Champion de France l’année suivante en 1961 (contre le RC Paris). Il partira malheureusement en 1962 et ne vivra pas le doublé Coupe / Championnat en 1963.
A hauteur d’un certain David Trezeguet avec 62 buts, il se situe à une honorable 15ème place de meilleur buteur de l’écurie Rouge & Blanche.
Le onze titulaire lors de la finale de la Coupe de France 1960 : Alberto – Nowak, Kaelbel, Thomas – Ludo, Biancheri – Hess, Hidalgo, Roy, Cossou – Carlier
L’anecdote de cette finale par le principal intéressé : « A la fin du temps réglementaire, je suis taclé par Tylinski et j’obtiens le coup franc qui permet à Henri Bianchéri d’égaliser in extremis. Sur le coup, j’ai très mal : entorse, la seule de ma carrière, et piqûre de novocaïne. Je peux donc finir la partie et, malgré ma blessure, sur un corner de Bert Carlier, je saute plus haut que le gardien stéphanois pour marquer le quatrième et dernier but qui assure définitivement notre succès. La photo est en bonne place dans ma collection. »
Son parcours en sélection
Sa période la plus faste se trouve néanmoins sur le Rocher où il aura même le privilège de devenir international français à une seule et unique reprise. A une époque, révolue fort heureusement, les joueurs de Monaco étaient très rarement convoqués en Equipe de France contrairement aux Rémois et aux Stéphanois. Cette sélection tricolore faisait de lui, jusqu’à ce triste vendredi, le doyen des internationaux français.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là, lors de ce fameux match international, entre la France et l’Espagne, Serge Roy sympathise avec Alfredo Di Stefano non pas pendant le match mais lors du banquet d’après match, une autre époque, on vous dit… Pour ceux qui ne connaissent pas, on pourrait oser : ce serait Cristiano Ronaldo aujourd’hui.
Ainsi, lors de son jubilé, Alfredo Di Stefano, Ferenc Puskas, Fransico Gento et Johan Cruyff, entre autres, étaient de la partie. José Hector Rial Laguia, un ancien coéquipier lorsqu’il évoluait à l’OM, a grandement contribué à cette constellation de stars, madrilènes majoritairement. A titre de comparaison, c’est comme si Valère Germain faisait son jubilé avec Lionel Messi, Zlatan Ibrahimovic et Kylian Mbappé.
En guise de conclusion, son fils, Eric Roy, entraîneur actuel du Stade Brestois :
« On jouera contre Auxerre le 4 janvier avec Brest, quelques jours après le décès de mon papa. C’est un joli clin d’œil car, joueur, Guy Roux me présentait à chaque fois comme le fils du meilleur attaquant de Bourgogne de l’histoire. »
Sincères condoléances à sa famille et ses proches.
Source : L’Equipe, Daghe Munegu, l’encyclopédie de l’AS Monaco & asmonaco.com

Que sont âme repose en paix à ce grand messieurs !